Métaux industriels: le cuivre efface ses gains

AWP

2 minutes de lecture

Conséquence immédiate du retour du conflit commercial, le cuivre est tombé dans le rouge. Les autres métaux de base ont suivi la même tendance.

Le prix du cuivre, comme celui des autres métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME), a vu sa hausse s’effriter quand le président Donald Trump a ravivé les craintes d’une aggravation du conflit commercial sino-américain.

Le président des Etats-Unis Donald Trump a assuré jeudi qu’il n’avait pas prévu de rencontrer son homologue chinois Xi Jinping avant l’échéance du 1er mars, date à laquelle les tarifs douaniers américains augmenteront en l’absence d’accord commercial avec Pékin.

Conséquence immédiate, «le cuivre est tombé dans le rouge, même si le métal a plutôt bien résisté par rapport au petit plongeon du pétrole et des marchés financiers», a commenté Dee Perera, courtière chez Marex Spectron.

Le métal rouge, utilisé pour confectionner des circuits électriques, aussi bien dans l’immobilier que dans les véhicules et l’électroménager, est particulièrement sensible à la croissance mondiale, et son prix est vu comme un indicateur de la confiance des marchés dans la croissance mondiale.

Enthousiasme américain

Jeudi, la tonne de cuivre avait grimpé à 6.289,50 dollars, à son plus haut depuis plus de deux mois, alors que le marché se montrait relativement confiant sur les perspectives des négociations sino-américaines.

Pourtant, les nuages s’accumulent sur les perspectives de l’économie mondiale, avec des prévisions peu optimistes en Chine et en Europe.

«Les investisseurs asiatiques étaient absents du marché en raison du Nouvel an», ont expliqué les analystes de Commerzbank, «donc ce sont les investisseurs américains qui ont mené la danse» et qui se sont focalisés sur les données plutôt positives aux Etats-Unis.

Le nickel s’emballe

De son côté, le nickel a grimpé à 13.350 dollars la tonne, à son plus haut depuis plus de cinq mois.

«Apparemment, certains participants du marché pensent toujours que la production des mines de nickel va être perturbée à cause de l’effondrement d’un barrage au Brésil», ont commenté les analystes de Commerzbank.

L’opérateur de ce barrage, Vale, est désormais dans le collimateur des autorités brésiliennes, et a dû cesser son activité dans des mines de fer dont la production dépendait de barrages similaires.

Mais son activité dans le nickel n’est pour l’instant pas directement visée.

«Nous ne voyons aucune raison à la hausse démesurée du prix du nickel, et nous nous attendons à une correction» à la baisse, ont ajouté les analystes de Commerzbank.

«Les réserves des plateformes» comme le LME et son équivalent à Shanghaï, le SHFE «sont en baisse», argue pour sa part Bernard Dahdah, analyste chez Natixis, qui mise pour un déficit de l’offre de nickel en 2019.

Mais avec une hausse de 20% depuis le début de l’année, même avec la baisse en fin de semaine, l’analyste estime lui aussi que les prix risquent de baisser à court terme.

Pour les autres métaux, l’aluminium, qui avait atteint mercredi 1.936 dollars la tonne, à son plus haut depuis plus d’un mois, a fini la semaine à l’équilibre.

Mardi, le plomb s’est envolé à 2.136,50 dollars la tonne, à son plus haut depuis six mois, avant d’effacer ses gains et de finir en léger retrait.

Mardi, le zinc a atteint son plus haut depuis sept mois, à 2.810 dollars la tonne.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 6.231,50 dollars vendredi à 14H10 GMT, contre 6.148 dollars le vendredi précédent à 13H55 GMT.

L’aluminium valait 1.897,50 dollars la tonne, contre 1.900 dollars.

Le plomb valait 2.089 dollars la tonne, contre 2.108,50 dollars.

L’étain valait 21.025 dollars la tonne, contre 20.850 dollars.

Le nickel valait 12.760 dollars la tonne, contre 12.560 dollars.

Le zinc valait 2.678,50 dollars la tonne, contre 2.738 dollars.

A lire aussi...