Les logements de vacances gagnent en attractivité grâce au Covid

AWP

1 minute de lecture

En moyenne, les prix de ces biens immobiliers ont augmenté de 4% en comparaison annuelle, annonce mercredi une étude d’UBS.

Les logements de vacances dans les Alpes suisses sont devenues plus chers en 2020, en raison notamment des restrictions de voyages à l’étranger et du télétravail liés à la pandémie de coronavirus. En moyenne, les prix de ces biens immobiliers ont augmenté de 4% en comparaison annuelle, annonce mercredi une étude d’UBS.

«Cela correspond à la plus forte hausse depuis 2012. Dans le même temps, l’écart entre les destinations helvétiques les plus onéreuses et celles qui sont meilleur marché a augmenté», précise le communiqué.

Dans les Alpes, la destination touristique Engadine/Saint-Moritz, dans les Grisons, est la plus chère. Un logement de vacances haut de gamme y coûte actuellement près de 17’000 francs par m2, presque 7% de plus que l’année précédente. Dans ce palmarès, Gstaad, dans le canton de Berne occupe la deuxième place avec 16’500 francs par m2 (+5%) et Verbier la 3e place, le m2 coûtant 14’600 francs (+9%).

Parmi les cinq lieux de vacances les plus onéreux des Alpes se trouvent ensuite la station autrichienne de Kitzbühel et Courchevel en France avec un prix au m2 d’environ 13’500 francs.

En revanche la hausse de prix moyenne des logements les moins chers n’a elle été que de presque 2%. Pour près de la moitié des destinations les plus avantageuses, les prix ont même légèrement reculé. Samnaun dans les Grisons (presque -5%) et Flumserberg, dans le canton de Saint-Gall (-3%) ont accusé les replis les plus accentués.

«La course au logement secondaire montre un changement de préférence des ménages suisses», font remarquer les auteurs de l’étude.

Par ailleurs, les acheteurs étrangers s’intéressent aussi davantage aux habitations helvétiques à la montagne, l’immobilier suisse bénéficiant de l’image d’un placement sûr.

UBS relève en outre que la forte évolution des prix a aussi été favorisée par l’offre très restreinte, en particulier dans les régions de vacances alémaniques. «Depuis l’acceptation de la Lex Weber, il n’y a pratiquement plus de construction de résidences secondaires dans les régions touristiques», rappelle l’étude.

L’appétit devrait se calmer

En 2021, la hausse des prix de ces logements devrait se maintenir mais à moyen terme, la ruée vers les résidences secondaires devrait se calmer, lorsque les gens pourront de nouveau partir à l’étranger.

«Compte tenu des prix élevés des appartements de vacances et donc de la capacité plus réduite pour les financer, la demande va diminuer», anticipe la banque aux trois clés.

L’offre pourrait aussi s’étoffer quelque peu, une fois que les acquéreurs ayant fait leur achat de manière «spontanée» voudront revendre leur bien récemment acquis, car les frais des frais d’entretien sont parfois sous-estimés tandis que des revenus générés par la location à des touristes sont surévalués. «L’envie de plus de variété dans les vacances» pousse aussi les gens à revendre, souligne le communiqué.

A lire aussi...