Le cabinet de conseil Zeb s’est penché sur le phénomène et invite les banques à «emprunter de nouvelles voies» et à «élargir leur offre» à l’adresse de leur clientèle entreprises.
Les banques doivent adapter leurs modèles d’affaires avec leurs clients privés mais aussi avec la clientèle entreprises, selon une étude du cabinet Zeb. «Les nouveaux besoins» nécessitent de revoir les modes de pensée et de transformer le «business», face à la concurrence des nouveaux acteurs de la fintech.
Le cabinet de conseil Zeb s’est penché sur le phénomène et invite les banques à «emprunter de nouvelles voies» et à «élargir leur offre» à l’adresse de leur clientèle entreprises. Une numérisation plus poussée (portails d’accès) serait bienvenue, ainsi que des «écosystèmes» globaux dépassant l’offre bancaire traditionnelle, afin de générer de nouvelles sources de revenus, suggère l’étude publiée mercredi.
Les aptitudes des conseillers à la clientèle en matière de numérique doivent jouer un rôle clé dans ce contexte.
Malgré les taux négatifs, les recettes totales réalisées en Suisse avec la clientèle entreprises ont connu une évolution favorable ces dernières années, passant de 8,4 milliards de francs à 9,4 milliards entre 2013 et 2018. La hausse des volumes de crédits a en particulier contribué à cette évolution, ainsi que les commissions, en nette augmentation.
D’ici 2023, Zeb s’attend à ce que les affaires avec les entreprises à moyenne capitalisation (Mid Caps, réalisant 15 à 250 millions de chiffre d’affaires) devraient générer des marges «bien plus élevées» que celles dotées de grandes capitalisations.
Aujourd’hui, insiste la société de conseil, les entreprises attendent de leur banque une large expertise numérique et des accès facilités à des produits en ligne. Il s’agit de créer de la valeur ajoutée et de décharger les dirigeants des entreprises conseillées afin qu’ils puissent mieux se consacrer à leurs propres affaires.
la concurrence des sociétés fintech (nouvelles technologies financières) et des bigtech comme les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) oblige à une remise en question de l’ordre établi, car ces acteurs de l’ère du numérique se profilent de plus en plus dans le crédit. PayPal en Allemagne par exemple a très nettement élargi ses facilités de crédit «business».
La concurrence vient aussi de plus en plus des banques internationales ainsi que des compagnies d’assurance. De quoi ébranler, estime l’étude, les modèles d’affaires des banques traditionnelles indigènes.
Zeb étudie les évolutions du secteur pour la Suisse, l’Allemagne et l’Autriche en particulier.