Le taux de chômage reste très bas en Suisse

AWP

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A fin août, un total de 107’893 personnes étaient annoncées auprès des ORP, soit 1841 de plus qu’à fin juillet, pour un taux inchangé à 2,4%.

Le taux de chômage en Suisse en août est resté stable par rapport au mois précédent, à 2,4%. Il n’avait jamais été aussi bas depuis septembre 2008, soit depuis la crise financière. Il s’agit du quatrième mois d’affilée où la proportion de sans-emploi demeure fixée à ce niveau «plancher».

Les chiffres publiés vendredi par le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) sont conformes aux dernières prévisions des spécialistes.

En comparaison annuelle, le chômage a reculé de 0,6 point de pourcentage ou de 20,4% en chiffres absolus (moins 27’685 personnes). Le taux s’établissait en effet à 3,0% il y a douze mois.

A fin août 2018, un total de 107’893 personnes étaient inscrites auprès des Offices régionaux de placement (ORP), soit 1841 de plus qu’à fin juillet, pour un taux inchangé à 2,4% (2,6% corrigé des variations saisonnières).

L’écart s’est légèrement creusé entre la Suisse alémanique et les cantons latins. Outre-Sarine, le taux de chômage n’excédait pas 2,0% à fin août (inchangé), alors qu’il se montait à 3,4% en moyenne pour les cantons romands et le Tessin (3,3% un mois plus tôt). Les étrangers (4,1% de chômeurs) étaient deux fois plus touchés que les Suisses (1,8%).

Gros écart entre Uri et Genève

Dans le détail par cantons, Zurich se situait dans la moyenne nationale avec un taux de 2,4% (stable). Uri s’affichait en champion avec seulement 0,5% de personnes au chômage, tandis que Genève présentait un taux de 4,3%, contre 4,2% à Neuchâtel, 3,6% dans le Jura et à Vaud, 2,6% à Fribourg, 2,5% en Valais et 1,7% à Berne.

Le chômage des jeunes (15-24 ans) a sensiblement augmenté sur un mois, passant de 2,1% à 2,6%. Mais il s’affichait encore à 3,4% il y a un an.

Les personnes âgées de 50 ans et plus étaient en revanche un peu moins frappées par le chômage qu’en juillet, le taux d’inscrits étant passé de 2,3% à 2,2%. Il s’affiche également en recul de 0,4 point de pourcentage sur un an.

Le nombre de chômeurs de longue durée à diminué de près de 400 personnes sur un mois pour s’établir à 16’979 personnes à fin août. Il se montait encore à 22’707 douze mois plus tôt. Au total, 179’975 étaient en recherche d’emploi à la fin du mois écoulé, contre 179’857 à fin juillet et 195’334 en août 2017.

Le nombre de places vacantes a augmenté de près de 6000 sur un mois, à 36’410.

Quant au chômage partiel, il touchait 851 personnes en juin, contre 902 en mai, avec également une diminution de 4 unités du nombre d’entreprises (83) ayant dû y recourir. En juin toujours, 3286 personnes sont arrivées en fin de droits.

Economiste en chef à l’Union syndicale suisse (USS), Daniel Lampart salue l’amélioration du marché du travail révélée par les chiffres ces derniers mois, tout en la relativisant. «Depuis la réforme de l’assurance-chômage en 2011, le nombre d’ayant-droits au chômage a reculé. Du coup, l’écart avec les statistiques du Bureau international du travail (BIT) a augmenté», a-t-il commenté à AWP.

Le taux de chômage selon les calculs du Seco est en effet environ deux fois moins élevé que celui annoncé par le BIT pour la Suisse. Les statistiques internationales tiennent compte d’une réalité plus large, en considérant aussi les sans-emplois non recensés auprès des ORP.

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