Le dollar poussé par de nouvelles menaces douanières, l’or proche d’un record

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Vers 14h40, le billet vert gagne 0,41% face à l’euro, à 1,0843 dollar. Il progresse aussi de 0,21% face à la livre, à 1,2936 dollar.

Le dollar monte jeudi après la menace de Donald Trump de surtaxer les importations de produits alcoolisés européens, tandis que l’or s’échange à quelques dollars de son récent record, surfant sur ces tensions commerciales.

Nouvelle acte en date dans la guerre commerciale menée par les Etats-Unis, le président américain a menacé jeudi la France et l’Union européenne d’imposer des droits de douane à 200% sur leurs champagnes, vins et autres alcools si les nouveaux tarifs douaniers de l’UE de 50% à venir sur le whisky américain ne sont pas retirés.

A la suite de ces propos, «les traders se concentrent à nouveau sur l’impact potentiel de ces menaces sur l’inflation future aux États-Unis, ce qui conforte la vigueur du dollar», explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades, interrogé par l’AFP.

L’Union européenne (UE), la Chine et le Canada ont annoncé des mesures de rétorsion pour répondre aux droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium imposés par Donald Trump, entrés en vigueur mercredi.

Après avoir débuté la séance en plus légère hausse, vers 13H40 GMT (14H40 à Paris), le billet vert gagnait 0,41% face à l’euro, à 1,0843 dollar. Il progressait aussi de 0,21% face à la livre, à 1,2936 dollar.

«Ce potentiel de hausse est néanmoins limité par les chiffres de l’inflation publiés cette semaine», qui se sont montrés «légèrement inférieurs aux attentes», tempère M. Evangelista.

Les cambistes retiennent également leur souffle avant une éventuelle paralysie de l’Etat fédéral, le fameux «shutdown».

Donald Trump tente de repousser cette perspective à septembre en faisant adopter au Sénat avant la date limite de vendredi soir minuit un texte budgétaire provisoire.

«Le risque est que le gouvernement soit paralysé ce week-end», une situation qui pourrait se prolonger dans un contexte de réduction des dépenses publiques, et peut porter préjudice à la croissance et au marché du travail, déplore Kathleen Brooks, analyste chez XTB.

Jeudi, l’once du métal jaune prenait pour sa part 0,57% à 2.951,60 dollar, titillant son dernier sommet historique de 2.956,19 dollars, atteint fin février.

Le prix du métal précieux «reflète la demande des investisseurs pour des valeurs refuges», «dans un contexte de tensions géopolitiques et d’incertitudes commerciales», souligne Naeem Aslam, analyste chez Zaye Capital.

Côté géopolitique, le Kremlin a critiqué jeudi l’idée d’un cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine, estimant que cela constituerait «un répit» pour l’armée ukrainienne, en difficulté sur le front, au moment où une délégation américaine doit présenter à Moscou le plan poussé par Donald Trump.

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