Le dollar est en suspens mardi, le marché restant dans l’expectative sur les droits de douane imposés par Donald Trump, tandis que l’or continue de battre ses records.
Vers 11h55 à Paris, la devise américaine lâche 0,09% face à l’euro, à 1,0317 dollar, et grignote 0,04% à la livre, à 1,2362 dollar.
Le billet vert progresse aussi (+0,20%) par rapport au dollar canadien, et monte légèrement (+0,09%) face au dollar australien.
Donald Trump a signé lundi un décret fixant au 12 mars la date d’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium pour tous les pays du monde.
Mais le président américain avait indiqué précédemment qu’il envisageait d’exempter l’Australie, après une conversation avec le Premier ministre australien Anthony Albanese, ce qui stabilise les marchés, souligne Patrick Munnelly, de Tickmill Group.
Le président américain a dit envisager une exemption en raison d’un «excédent» commercial avec cet allié d’Océanie. «Cela a renforcé la perception des investisseurs selon laquelle des négociations sont toujours possibles», commente l’analyste.
Certains investisseurs peuvent aussi «ressentir un certain soulagement du fait que le président américain se concentre sur des secteurs particuliers plutôt que sur des droits de douane généraux», estime Jane Foley, analyste chez Rabobank.
L’or, valeur refuge, profite de cet environnement incertain pour atteindre mardi un nouveau record à 2'942,68 dollars l’once. Vers 10h55 GMT, il reflue légèrement de 0,19%, à 2'902,70 dollars l’once.
Par ailleurs, le marché attend l’audition de deux jours du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, devant le Congrès américain, qui débute plus tard mardi.
«Si le témoignage de Powell ne donne pas au marché de nouvelles informations sur la politique monétaire de la Fed, le marché se tournera rapidement vers la publication des données sur l’inflation américaine le lendemain», note Mme Foley.
Mercredi sera en effet publié l’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis pour janvier.
Le gouverneur de la Banque d’Angleterre Andrew Bailey doit de son côté s’exprimer à Londres mardi.