Le dollar, mitigé, prend son mal en patience avant l’emploi américain

AWP/AFP

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Vers 11h20 à Paris, le billet vert lâchait à peine 0,05% à la monnaie européenne, à 1,0389 dollar pour un euro, et se repliait de 0,23% contre la devise britannique, à 1,2464 dollar pour une livre.

Le dollar se montre hésitant vendredi, en attendant le rapport sur l’emploi américain de janvier, scruté par les marchés afin d’anticiper le rythme et l’ampleur des futures baisses des taux de la Réserve fédérale (Fed).

Vers 10h20 GMT (11h20 à Paris), le billet vert lâche à peine 0,05% à la monnaie européenne, à 1,0389 dollar pour un euro, et se replie de 0,23% contre la devise britannique, à 1,2464 dollar pour une livre.

Mais il progresse face à d’autres devises, comme celle du Japon, gagnant 0,44%, à 152,09 yens pour un dollar.

Les dernières données du ministère du Travail américain «devraient faire état de 169.000 nouveaux emplois non agricoles créés le mois dernier, avec une croissance des salaires légèrement ralentie et un taux de chômage stable proche de 4,1%», rapporte Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank.

Mais surtout, ce rapport inclura la révision annuelle des créations d’emplois aux Etats-Unis, depuis mars 2024.

Si «les premières estimations du mois d’août laissaient» présager une révision «à la baisse de plus de 800.000 emplois», «les économistes s’attendent maintenant à une révision à la baisse de l’ordre de 600.000 à 700.000 emplois», indique l’analyste.

Un tel «ralentissement sain du marché de l’emploi américain (...) permettrait à la Fed de continuer à réduire les taux, mais pas précipitamment», estime-t-elle.

Ces chiffres sont cruciaux pour l’institution, qui répond à la double mission d’assurer à la fois la stabilité des prix --avec une inflation autour de 2%-- et le plein emploi.

Cependant, le potentiel «impact inflationniste des droits de douane peut éclipser» celui des données sur l’emploi, remarque Ulrich Leuchtmann, analyste chez Commerzbank.

Les mesures de Donald Trump de hausses des taxes douanières, pour l’instant uniquement imposées à la Chine, risquent de doper l’inflation aux Etats-Unis, et la Fed pourrait renâcler à abaisser davantage ses taux.

Lors de sa dernière réunion en janvier, la banque centrale américaine avait opté pour laisser ses taux inchangés, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.

La devise britannique se remet pour sa part de sa chute de la veille, provoquée par la révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2025 de la Banque d’Angleterre (BoE), qui a également abaissé son taux d’intérêt d’un quart de point, à 4,50%.

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