Le dollar continue à consolider avant le rapport sur l’emploi, vendredi

AWP

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Vers 22h, le billet vert lâche 0,43% face à la monnaie unique, à 1,0550 dollar pour un euro.

Le dollar a de nouveau cédé un peu de terrain jeudi, encouragé par la stabilisation des taux obligataires américains, beaucoup de cambistes restant en retrait dans l’attente de la publication d’un rapport sur l’emploi, vendredi.

Vers 19H55 GMT, le billet vert lâchait 0,43% face à la monnaie unique, à 1,0550 dollar pour un euro. Il reculait aussi de 0,47% face à la devise britannique, à 1,2194 dollar pour une livre, et de 0,46% face à la monnaie japonaise, à 148,42 yens pour un dollar.

«Le dollar consolide ses gains récents», a constaté, dans une note, Win Thin, de Brown Brothers Harriman.

Ce mouvement a fait fi des indicateurs du jour, qui auraient pu saper encore un peu plus l’euro.

Exportations, nouvelles immatriculations de véhicules ou indice d’activité dans la construction, tous les voyants ont été au rouge, jeudi, pour l’Allemagne, dont l’économie ralentit plus nettement et plus rapidement que ses grands voisins européens.

La France et l’Espagne ont également eu droit à quelques indicateurs ternes, signe que la zone euro tout entière commence à tirer la langue.

«Ces chiffres n’avaient vraiment pas de quoi impressionner qui que ce soit», a confirmé Brad Bechtel, de Jefferies.

Le contraste a, une nouvelle fois, été frappant avec les Etats-Unis, qui n’ont enregistré que 207.000 nouvelles inscriptions au chômage la semaine dernière, un niveau faible, inférieur aux attentes, qui témoigne d’un marché de l’emploi toujours vigoureux.

Le marché a davantage prêté attention à la petite détente des taux obligataires américains, qui viennent de s’inscrire à des sommets plus vus depuis 2007 pour les échéances longues, à 10 ans ou 30 ans.

Pour Brad Bechtel, la baisse du «greenback», l’un des surnoms du dollar, jeudi, est à relativiser, car elle est intervenue dans le contexte d’un volume d’échanges réduit. Et l’ampleur de ce repli «est très modérée par rapport aux mouvements qu’on a connus ces dernières semaines», a-t-il souligné.

«On est encore sur la gueule de bois qui a suivi la fin du trimestre», vendredi dernier, estime l’analyste. «Et maintenant, on attend un catalyseur», qui pourrait être le rapport mensuel sur l’emploi américain, attendu vendredi.

Un chiffre faible ne serait pas nécessairement pénalisant pour le dollar, car «tout le monde s’y attend», selon Brad Bechtel, après la publication, mercredi, des données du cabinet ADP, qui a fait état de seulement 89.000 emplois créés dans le secteur privé en septembre, contre 150.000 attendus.

«Le risque, c’est que le chiffre soit élevé», prévient l’analyste, «ce qui renforcerait la tendance des taux obligataires et du dollar en hausse.»

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