Le chômage en Suisse reste très bas en novembre

AWP

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En novembre, le taux de sans-emploi est passé à 2,5%, contre 2,4% en octobre.

Le chômage en Suisse a progressé marginalement en Suisse sur un mois, demeurant malgré tout à un niveau très bas. En novembre, le taux de sans-emploi est passé à 2,5%, contre 2,4% en octobre, alors qu’il n’avait pas bougé depuis six mois, selon les indications fournies lundi par le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco). Ces chiffres correspondent aux prévisions des économistes sollicités par AWP.

Cette légère hausse s’explique par des effets saisonniers. Corrigé des variations saisonnières, le taux de chômage a légèrement reculé à 2,4%, contre 2,5% le mois précédent. Depuis le mois de mars, le taux de chômage s’inscrit durablement sous la barre des 3,0%, ce qui n’était pas arrivé depuis 2014.

Au total, 110’474 personnes étaient inscrites auprès d’un Office régional de placement (ORP) fin novembre, soit 19,5% de moins qu’au même mois de l’année précédente, précise le communiqué. En novembre 2017, le taux de chômage était de 3,1%.

Le chômage a augmenté en premier lieu dans des secteurs comme la restauration et la construction, où les activités ralentissent en fin d’automne, explique-t-il.

Pour l’ensemble de l’année, Boris Zürcher, responsable de la direction du travail au Seco, s’attend à un taux de chômage de 2,6%, puis de 2,4% en 2019. «L’évolution positive sur le marché du travail devrait se poursuivre en 2019, mais la dynamique devrait être plus faible», a indiqué M. Zürcher.

D’autres experts partagent ce point de vue, à l’instar de Leif Agnéus, directeur Suisse de Manpower. «Nous tablons sur un marché de l’emploi stable en 2019», a-t-il indiqué dans une conférence de presse.

Beaucoup de responsables de ressources humaines s’attendent même à un besoin accru en main d’oeuvre, «sous réserve de trouver les compétences nécessaires». Or, avec le faible taux de chômage actuel, ce n’est pas toujours facile.

De plus, de nouvelles barrières ont été érigées depuis le 1er juillet, avec l’obligation d’annoncer les postes à pourvoir auprès des ORP pour les entreprises actives dans un secteur où le taux de chômage dépasse les 8%. Selon M. Agnéus, la charge administrative devrait encore s’alourdir en 2020, le palier devant être abaissé aux secteurs où le chômage dépasse 5%.

Cantons romands plus touchés par le chômage

Par région, le taux de chômage a progressé de 0,1 point de pourcentage tant en Suisse alémanique que dans le reste de la Suisse, à respectivement 2,1 et 3,4%. Alors qu’il est resté stable chez les Suisses à 1,8%, il a progressé de 0,3 point de pourcentage pour les étrangers à 4,5%.

Les cantons romands de Genève (4,3%), Neuchâtel (3,9%) et Vaud (3,6%) inscrivaient les plus forts taux de chômage, à l’opposé de la Suisse centrale, où ceux-ci restaient très faibles, notamment pour Obwald (0,8%), Nidwald (1,1%), Schwyz (1,3%) et Lucerne (1,7%). Les cantons de Zurich (2,4%) et d’Argovie (2,5%) étaient dans la moyenne.

En novembre, la grande majorité des chômeurs inscrits dans un ORP, soit 65,3%, l’était depuis un à six mois, 20,6% depuis 7 à 12 mois et 14,0% depuis plus d’un an. Le taux de chômage des jeunes est resté stable à 2,4%, tandis que celui des plus de 50 ans a progressé marginalement de 0,1 point de pourcentage à 2,3%.

Par cantons, Zurich, Vaud, Berne et l’Argovie enregistraient le plus grand nombre de postes à pourvoir. Par professions, l’hôtellerie-restauration arrivait en tête, suivie par la construction.

Le Seco fournit également certaines données pour le mois de septembre. Le chômage partiel a ainsi touché 421 personnes, soit 67,1% de plus que le mois précédent, 61 entreprises y ayant eu recours. Par ailleurs, 2067 personnes ont épuisé leurs droits à l’assurance chômage à cette période, un chiffre en baisse tant sur un mois que sur un an.

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