Le prix de l’or a inscrit vendredi de nouveaux records, après avoir franchi dans la matinée pour la première fois la barre des 2600 dollars l’once. Mettant en exergue un cocktail de baisses des taux d’intérêt, d’incertitudes géopolitiques, d’affaiblissement du dollar ou encore de vive demande sur les marchés émergents, les analystes misent sur une persistance de la tendance haussière de la valeur refuge par excellence.
Après avoir marqué un plus haut historique à 2609,74 dollars l’once, le précieux métal poursuivait son ascension vendredi, notant vers 17h10 à près de 2616 dollars. Il y a un an, les 31,10 grammes d’or se négociaient encore autour de 1900 dollars.
«L’or a encore pris de la hauteur ces dernières semaines, nonobstant une performance astronomique au cours des douze derniers mois déjà,» s’extasie Claudio Wewel, spécialiste des changes chez J.Safra Sarasin. L’expert anticipe désormais une phase de consolidation concomitante avec un tassement de la demande des marchés émergents, tout en misant sur une reprise de l’escalade à plus longue échéance.
Chez UBS, les prévisionnistes de la gestion de fortune articulent un objectif de 2750 dollars, rappelant que le métal jaune a pour habitude de générer des rendements supérieurs aux actions au cours des périodes de volatilité élevée. Ils recommandent une allocation de 5% d’or dans tout portefeuille diversifié libellé en dollars.
La baisse des taux de 0,5 point de pourcentage décidée mercredi par la banque centrale américaine, la Réserve fédérale (Fed), n’était attendue que par quelques acteurs du marché, observe pour sa part Axinocapital. Cela démontre à quel point la crainte d’une récession aux Etats-Unis est devenue importante.