L’euro baisse face au dollar au lendemain de la BCE

AWP

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Vers 21h, l’euro cédait 0,31% à 1,1949 dollar. Le billet vert progressait aussi face aux autres devises, avec une hausse du dollar index de 0,27%.

L’euro reculait vendredi face au dollar, affaibli par les mesures prises par la Banque centrale européenne (BCE) pour faire baisser les taux sur le marché obligataire et alors que les rendements sur les bons du Trésor américain montaient.

Vers 20H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro cédait 0,31% à 1,1949 dollar. Le billet vert étincelait aussi face aux autres devises, avec une hausse du dollar index (+0,27%), qui le compare à un panier d’autres monnaies.

Du côté de l’euro, les cambistes digéraient la réunion de la BCE de la veille, qui s’est montrée un peu plus agitée que prévu: si l’institution n’a pas touché à sa politique monétaire, ou modifié la date finale et le montant de son programme de rachats d’actifs, le rythme de ce dernier va être accéléré.

Cette annonce a pour l’instant atteint son but: les rendements des emprunts souverains ont reculé en Europe.

En revanche, le taux à 10 ans sur la dette américaine s’appréciait après la signature jeudi par Joe Biden d’un vaste plan de relance de 1’900 milliards de dollars.

Il a même atteint dans la journée son plus haut depuis février 2020, à 1,6405%.

«Une hausse des rendements (américains, ndlr) conduit invariablement à un renforcement du billet vert», a résumé Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

«Avant de tirer des conclusions pour le marché des changes, il faut attendre de voir ce que dira le patron de la Fed (Banque centrale américaine) Jerome Powell la semaine prochaine», a prévenu Derek Halpenny, analyste chez MUFG.

La hausse des taux obligataires aux Etats-Unis est due aux craintes d’un retour de l’inflation, qui pourrait pousser la Fed à durcir sa politique monétaire, alors qu’elle promet pour l’instant de conserver des taux très bas pour doper une économie plombée par la pandémie de COVID-19.

«Est-ce que la Fed va rester sur un message très accommodant, ce qui pèse potentiellement sur le cours du dollar, ou est-ce qu’elle va changer de ton s’il est évident que la reprise est lancée?» demande Stephen Innes, analyste chez Axi.

Le très volatil bitcoin (-0,86% à 57’126,50 dollars), quant à lui, continuait d’évoluer à des niveaux proches de son plus haut historique, atteint fin février, à 58’350 dollars.

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