Hausse des nuitées hôtelières de 14,3% au premier semestre

AWP

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Fortes du soutien de la clientèle helvétique, elles ont progressé de 14,3% en l’espace d’un an à 11,4 millions.

Malgré un repli de près de moitié de la demande étrangère et un début d’année encore marqué du sceau de la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus, les nuitées hôtelières ont repris de l’allant au 1er semestre en Suisse. Fortes du soutien de la clientèle helvétique, elles ont progressé de 14,3% en l’espace d’un an à 11,4 millions.

S’affichant à un total de 9,2 millions de nuitées, la demande indigène a progressé de 55,3%, soit 3,3 millions de nuitées de plus qu’au cours des six premiers mois de l’an dernier, indique mercredi l’Office fédéral de la statistique (OFS). Quant aux clients étrangers, ceux-ci ont généré 2,2 millions de nuitées, un chiffre inférieur de 45,4% (-1,8 million) à celui présenté il y a un an.

Sur la période sous revue, la demande est restée fortement négative en janvier (-58,2%) et février (-39,9%) par rapport aux mois correspondants de l’an passé, lesquels n’avaient alors pas encore souffert des conséquences de la pandémie de coronavirus. En mars, les nuitées ont significativement rebondi (+47,1%), la vigoureuse progression se poursuivant en avril (+801,8%), en mai (+213,0%) ainsi qu’en juin (+55,4%).

Ces belles augmentations sont cependant à mettre en relation avec les restrictions sanitaires introduites à la même période en 2020 et qui ont été les plus importantes, nuance l’OFS. En comparaison avec le premier semestre 2019, les nuitées ont subi une chute de 39,4%.

Légère reprise de la fréquentation étrangère

Toujours au regard des six premiers mois de 2019, la demande étrangère a dégringolé de plus des trois quarts (-78,3%). Son évolution mensuelle par rapport à 2020 s’est cependant révélée fort contrastée. Elle était encore fortement négative pendant les deux premiers mois (avec un recul de proche de 80% pour janvier et février), avant d’enregistrer un recul moins marqué en mars (-25,9%).

Dès avril, la demande étrangère s’est envolée, soit de 471,3%, puis de 321,3% en mai et 86,1% en juin. Ces résultats sont toutefois à mettre en relation avec les nuitées étrangères qui se situaient à un niveau historiquement bas entre avril et juin une année auparavant. Par rapport à 2019, la demande étrangère a plongé de 78,6% en avril, de 80,1% en mai et de 78,4% en juin.

Ventilée selon la provenance, la demande étrangère s’est dégradée pour l’ensemble des continents. Celle de la clientèle européenne a toutefois affiché un tassement moins marqué au regard des six premiers mois de l’an dernier (-32,6%). Par rapport au 1er semestre 2019, elle n’en a pas moins chuté d’un peu plus des deux tiers (-66,8%).

Les nuitées des hôtes venus de Suisse ont en revanche bondi de plus de moitié (+55,3%) en un an et même de 6,9% par rapport au premier semestre 2019. Encore en fort recul en janvier (-37,4%), elle se sont redressées en février (-4,0%). Et dès mars, la demande indigène a décollé, doublant (+103,9%) au regard du mois correspondant de 2020, tout en restant inférieure à celle de mars 2019 (-9,1%).

Tessin très apprécié

L’inversion de tendance s’est confirmée en avril, les nuitées des hôtes suisses explosant de 916,9% sur un an et s’envolant de 40,2% par rapport à avril 2019. De vigoureuses croissances, de respectivement 196,8% et 48,8%, ont également animé les mois de mai et juin. En comparaison avec 2019, les augmentations se sont élevées à 34,7% en mai et 14,4% en juin.

Au niveau des régions touristiques, dix sur treize ont enregistré une hausse des nuitées entre janvier et fin juin. La palme de la croissance est revenue au plus forte augmentation au Tessin (+172,5%), le Sud du Gothard se distinguant comme la seule région a avoir également enregistré une augmentation au regard de 2019 (+27,4%).

Les régions Jura & Trois-Lacs (+56,7%), la Suisse orientale (+39,6%), la région Fribourg (+37,2%) ainsi que Lucerne/Lac des Quatre-Cantons (+33,7%) ont également vu le nombre de leurs nuitées augmenter fortement par rapport à 2020. De leur côté, les Grisons (+5,6%) et le Valais (+3,6%) ont connu des hausses plus modérées.

Seules les régions citadines ont vu leur demande chuter. Ainsi Genève (-30,9%), la Région zurichoise (-23,6%) et dans une moindre mesure la Région bâloise (-5,5%) ont souffert d’une contraction de la demande.

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