Le déficit de financement de la Confédération pour 2023 a été légèrement revu. Il s’élève à 1,8 milliard de francs, contre 1,5 milliard selon des calculs de juin. Toutefois, il reste nettement en dessous des 4,8 milliards budgétisés.

Les dépenses ordinaires devraient se monter à 80,4 milliards au lieu des 80,1 milliards annoncés cet été, notamment en raison d’une estimation plus élevée en ce qui concerne les crédits supplémentaires et les dépassements de crédits, indique le gouvernement mercredi dans un communiqué. Toutefois, les dépenses n’excéderont pas le plafond fixé dans le budget (88 millions).

L’estimation des recettes ordinaires reste inchangée. Les recettes attendues pour 2023 sont invariablement inférieures de 300 millions par rapport au montant budgétisé. Le produit de l’impôt anticipé devrait notamment clôturer en dessous du budget (- 700 millions).

A cela s’ajoutent de faibles baisses de recettes attendues pour différents autres types d’impôts (- 400 millions au total) et autitre des recettes non fiscales (- 200 millions). Des recettes supplémentaires sont en revanche planifiées quant à l’impôt fédéral direct (+ 900 millions).

Le budget 2023 prévoyait un déficit de financement de 4,8 milliards. Mais selon les prévisions actuelles, le mécanisme de sauvetage destiné au secteur de l’électricité (4 milliards) ne devrait pas être utilisé.

Quant au déficit de financement structurel au sens du frein à l’endettement, il devrait être plus lourd que prévu, pour s’élever à 700 millions. Les prévisions concernant l’évolution économique étant plus optimistes qu’au mois de juin, le déficit de financement autorisé par le frein à l’endettement diminue, explique le Conseil fédéral.

Au budget extraordinaire, le déficit de financement estimé reste inchangé, pour se monter à 900 millions. Les dépenses s’élèvent à 1,2 milliard, alors qu’elles étaient budgétisées à 5,7 milliards en raison des 4 milliards pour le mécanisme de sauvetage. Les recettes sont estimées à 300 millions, contre 1,6 milliard au budget. Cette baisse découle essentiellement de la non-distribution du montantordinaire et du montant supplémentaire extraordinaire provenant du bénéfice de la Banque nationale suisse (1,3 milliard au budget).