COVID-19: surmortalité, tourisme très touché et chômage limité à Lausanne

AWP

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Les obligations de fermeture ont concerné potentiellement quelque 2’700 établissements (environ 20% du total recensé en 2018) et 14’000 emplois (un peu plus de 10% du total), selon la Ville.

La Ville de Lausanne a tiré vendredi un bilan de la crise sanitaire une année après le début de la pandémie du coronavirus, évaluant son impact sur l’économie et la démographie. Les autorités constatent une légère surmortalité, un secteur du tourisme très touché mais aussi une limitation des pertes d’emplois.

«La crise sanitaire encore en cours a des répercussions sur de nombreux aspects de l’économie et de la démographie de Lausanne», écrivent-elles en préambule dans un communiqué. Elle a par exemple porté un coup d’arrêt à la croissance de la population lausannoise après une dizaine d’années de vive progression.

«La démographie a d’abord été touchée par la surmortalité provoquée par l’épidémie. Le Centre funéraire de Montoie, qui assure la prise en charge de plus de 80% des incinérations vaudoises, a dû faire face à une situation aussi inédite qu’exceptionnelle», souligne la Ville. Il a dû assurer un surplus de 25% d’incinérations pour le canton en 2020 par rapport à la moyenne annuelle entre 2010 et 2019.

«Les restrictions internationales ont, elles, eu des répercussions importantes sur la population estudiantine et les actifs étrangers attirés par les opportunités d’emploi du marché du travail régional», expliquent encore les autorités.

Environ 2’700 établissements touchés

Sur le plan économique, les obligations de fermeture ont concerné potentiellement quelque 2’700 établissements (environ 20% du total recensé en 2018) et 14’000 emplois (un peu plus de 10% du total), selon la Ville. Ces pourcentages sont analogues pour la plupart des villes suisses et sont un peu plus élevés par comparaison aux valeurs cantonales et nationales, les villes concentrant davantage d’activités de commerce et de restauration.

Comme d’autres villes du pays, hôtes du tourisme d’affaires et de congrès, Lausanne a subi pleinement l’impact des restrictions. Le nombre de nuitées s’est effondré dès mars 2020. La chute de la fréquentation a dépassé 90% en avril 2020 avec la quasi-disparition des visiteurs étrangers (6’700 nuitées contre 75’000 en avril 2019).

Les résultats du commerce de détail ont été plus disparates, observent les responsables lausannois. Le commerce de denrées alimentaires et des équipements de l’information et de la communication a, parfois, augmenté fortement. Le non alimentaire a, en revanche, été touché, essuyant sur l’année un recul de l’ordre de 4%, avec des contractions qui ont dépassé par moments 50%.

D’autres indicateurs sont plus réjouissants, constatent-ils. Par exemple, au final, au pic de la crise, le taux de chômage a été inférieur à celui touché lors de la crise financière de 2008-2009. Autre exemple: après une recrudescence observée au printemps 2020 lors du confinement, le taux d’aide sociale s’inscrit actuellement de nouveau à des valeurs historiquement basses.

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