Allemagne: le taux de chômage poursuit sa légère hausse en juillet

AWP

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En données brutes, moins représentatives d’une tendance de fond mais qui servent de référence dans le débat public, le nombre de chômeurs a augmenté de 0,1%.

Le taux de chômage en Allemagne, en légère augmentation depuis mai, s’est hissé à 5,0% en juillet, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence pour l’emploi.

En données corrigées des variations saisonnières (CVS), le nombre de chômeurs a augmenté de 1.000 personnes sur un mois, au même rythme qu’en juin. Ce chiffre est en ligne avec les attentes des analystes de Factset.

«Le chômage et le sous-emploi ont augmenté en juillet, principalement en raison de l’arrivée des vacances d’été», a déclaré Daniel Terzenbach, directeur de l’Agence pour l’emploi dans un communiqué.

«La demande des entreprises pour de nouveaux employés diminue légèrement et si l’emploi continue d’augmenter, c’est de manière moins dynamique qu’auparavant», conclue M. Terzenbach.

En données brutes, moins représentatives d’une tendance de fond mais qui servent de référence dans le débat public, le nombre de chômeurs a augmenté de 0,1%, portant à 2,3 millions le nombre de chômeurs.

L’inflexion enregistrée depuis mai avait été dans un premier temps imputée à des changements de méthode statistiques.

La légère dégradation des chiffres de l’emploi allemands, d’habitude parmi les plus flamboyants d’Europe, sont désormais attribués au ralentissement général de l’économie allemande.

«Le ralentissement de l’industrie (le coeur d’activité de l’Allemagne, NDLR) ces 12 derniers mois a laissé sa marque sur l’économie domestique et en particulier sur le marché de l’emploi», où «les anticipations dans le secteur industriel sont déjà en baisse», commente Carsten Brzeski, analyste chez ING Diba.

L’Allemagne, confrontée aux conséquences croisées des tensions commerciales et des menaces sur son secteur industriel automobile, voit ses chaînes de production tourner davantage au ralenti.

Pour l’heure, 50.000 employés dans l’industrie se retrouvent au chômage partiel, contre 1,5 million au moment de la grande récession de 2009, fait cependant observer l’économiste.

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