La Bourse de New York a terminé vendredi en petite hausse une semaine agitée, la plus volatile de l’année jusqu’ici.
L’indice Dow Jones a grappillé 0,13% à 39.497,54 points, le Nasdaq, à dominante technologique a avancé de 0,51% à 16.745,30 points et le S&P 500 de 0,47% à 5.344,16 points.
Lundi, dans la foulée de la débandade des marchés mondiaux après un chiffre du chômage américain plus fort que prévu et une appréciation soudaine du yen liée à la politique de la Banque du Japon, Wall Street avait connu sa pire séance depuis 2022.
«Il n’y pas eu de désengagement supplémentaire d’opérations de carry trade et cela a aidé le marché», a indiqué Peter Cardillo de Spartan Capital évoquant la vague de dénouement de ces spéculations sur le yen lundi en partie responsable des turbulences du début de semaine.
Le «carry trade» consiste à emprunter de l’argent dans une monnaie dont la banque centrale pratique des taux faibles comme le yen pour l’investir dans une devise aux rendements plus élevés.
Pour Art Hogan de B. Riley Wealth Management, «la baisse des demandes hebdomadaires d’allocations chômage a été le déclencheur du rebond de jeudi», après la panique mondiale de lundi.
Vendredi aura été «une journée sans données économiques» alors que les investisseurs ont désormais «l’inflation américaine la semaine prochaine sur leur radar», a prévenu l’analyste.
Les investisseurs devront se positionner avant l’indice d’inflation CPI mercredi, précédé par les prix à la production (PPI) mardi.
La prévision médiane de Briefing.com table sur une petite remontée de l’inflation mensuelle aux Etats-Unis à +0,2% en juillet contre -0,1% en juin.
Sur le marché obligataire, les rendements à dix ans se détendaient à 3,93% contre 3,98% la veille.
Les mégacapitalisations de la technologie ont regagné l’intérêt des acheteurs.
Apple a gagné 1,37% à 216,24 dollars, Meta +1,60% à 517,77 dollars
Parmi les fabricants de semi-conducteurs, Taiwan Semiconductors Manufacturing (TSMC), coté à la fois à Taiwan et à New York, a grimpé de 1,56% après avoir annoncé un bond de 45% de ses ventes en juillet, tirées par l’insatiable demande pour ses puces dédiées à l’intelligence artificielle générative.
Micron Technology a aussi gagné 1,10% et Broadcom 1,73%.
Des concurrents comme AMD (-1,50%) et Intel (-3,81%) ont été boudés en revanche.
Les laboratoires Eli Lilly se sont encore envolés(+5,49%) après un bond de 9,48% la veille alors que le groupe surfe sur le succès de ses traitements contre le diabète et l’obésité qui vont doper ses ventes de plus de 3 milliards de dollars sur l’année.
Les titres du groupe de media Paramount Global ont avancé de 0,88%, les investisseurs se montrant satisfaits d’un plan de licenciements de 15% des effectifs soit quelque 2.000 personnes.
«Cela va concerner des doublons (provoqués par la fusion avec Skydance, NDLR) dans le marketing et la communication, une réduction également des départements financier, judirique...» a détaillé l’un des dirigeants du groupe, Chris McCarthy, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.
Paramount Global et Skydance Media ont annoncé début juillet leur rapprochement.
Le constructeur automobile franco-italo-américain Stellantis a perdu 1,35% mais gagnait 0,36% dans les échanges électroniques après la clôture.
Stellantis, issu de la fusion en 2021 de Peugeot-Citroen et de Fiat-Chrysler, a annoncé l’arrêt de la production de son pick-up d’entrée de gamme Ram 1500 Classic, fabriqué dans une usine du Michigan (nord), ce qui pourrait entraîner la suppression de près de 2.500 emplois à partir d’octobre.
Les laboratoires Amgen, membre du Dow Jones, ont cédé 0,68% après avoir abaissé leurs projections annuelles.
Sur le deuxième trimestre, les ventes ont grimpé de 20% à 8,4 milliards de dollars grâce à l’acquisition d’Horizon Therapeutics, spécialisée dans les traitements pour maladies rates, auto-immunes et inflammatoires. Toutefois le coût de l’acquisition, 28 milliards de dollars, va peser sur les comptes.
Amgen avait déjà clôturé jeudi en baisse de 5%.