La Bourse de New York s’est offert un rebond partiel mardi après les frayeurs de la veille qui ont bousculé les marchés mondiaux sur les craintes d’un ralentissement de l’économie américaine.
L’indice Dow Jones, qui avait connu lundi sa pire séance en deux ans, s’est élancé de 0,76% à 38.997,66 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a grimpé de 1,03% à 16.366,85 points. Le S&P 500 est monté de 1,04% à 5.240,03 points.
Les rendements obligataires remontaient à 3,88% pour ceux à dix ans contre 3,78% tandis que le dollar se redressait légèrement face aux principales devises.
La veille, les taux obligataires avaient fortement chuté en raison des craintes de perspectives de récession aux États-Unis après la publication vendredi de chiffres de l’emploi plus mauvais qu’attendu.
Le Dow Jones avait cédé 2,60%. Le Nasdaq, au plus bas depuis mai, avait lâché 3,43% et le S&P 500 avait rendu 3,00%.
Important facteur dans la stabilisation des marchés mardi, le yen cessait de s’apprécier, à 145,01 yens pour un dollar vers 19H35 GMT contre 144,18 la veille.
«Ca va beaucoup mieux qu’hier», a commenté Jack Ablin de Cresset soulignant que la dégringolade de lundi était en partie due «à des ventes forcées».
«La source de ces ventes était le mouvement de +carry trade+ où les spéculateurs ont emprunté des yens pour investir dans les mégacapitalisations de la tech mais quand le yen s’est apprécié, ils ont été forcés de dénouer ces positions», a expliqué l’analyste.
Pour Michael Pearce d’Oxford Economics, il y a aussi eu «escalade» des craintes de récession aux Etats-Unis après la publication vendredi de chiffres de l’emploi moins bons que prévu en juillet.
«Le marché a surréagi à ce qui est un affaiblissement régulier des données de l’emploi», a estimé l’économiste.
«On a revu nos modèles de récession au vu de l’état du marché et des données et nous estimons que si les risques ont augmenté, ils sont encore en dessous du seuil historique», prédisant une récession, a encore affirmé Michael Pearce.
Sur l’évolution du marché, Jack Ablin est plus prudent. «Je reste circonspect car si c’est une correction, il y a encore du chemin à faire, le marché restant surévalué».
A la cote, les onze secteurs du S&P ont conclu dans le vert, emmenés par le secteur immobilier (+2,25%) et les banques (+1,53%).
Les mégacapitalisations ont repris des couleurs comme Nvidia (+3,78%), Amazon (+0,57%), Meta (3,86%) et Tesla (+0,88%) .
Alphabet, la maison mère de Google, s’est stabilisé (-0,06%) alors que le moteur de recherche a été accusé lundi d’abus de position dominante par la justice américaine. Le géant du numérique a annoncé qu’il allait faire appel.
Le groupe d’engins de chantiers Caterpillar a été recherché (+3,02%) après un bénéfice meilleur qu’attendu au deuxième trimestre même si les ventes ont baissé.
La firme de renseignements Palantir s’est envolée de 10,38% alors qu’elle a relevé son objectif annuel de chiffre d’affaires à 2,74 milliards de dollars contre 2,69 milliards prévus auparavant.
Les titres du géant du VTC Uber ont gonflé de 10,93% alors que son chiffre d’affaires trimestriel a atteint 10,7 milliards de dollars contre 10,57 milliards attendus.
Le réseau social Reddit a clôturé en perte de 4,28% et perdait encore 1,62% dans les échanges électroniques après la fermeture en dépit de résultats meilleurs qu’attendu.