Wall Street finit divisée, la rotation des investissements continue

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L’indice Dow Jones a avancé de 0,50% à 40.743,33 points, le Nasdaq, dominé par la technologie, a perdu 1,28% à 17.147,42 points et le S&P 500 a cédé 0,50% à 5.436,44 points.

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé mardi, le Nasdaq subissant la poursuite d’une rotation des portefeuilles alors que le marché attendait les résultats de Microsoft après la clôture et une décision de la Fed mercredi.

L’indice Dow Jones a avancé de 0,50% à 40.743,33 points, le Nasdaq, dominé par la technologie, a perdu 1,28% à 17.147,42 points et le S&P 500 a cédé 0,50% à 5.436,44 points.

«Cette semaine est l’une des plus chargées en terme de résultats d’entreprises avec la publication des comptes trimestriels des grands de la +tech+ comme Microsoft, Meta, Apple et Amazon», a indiqué Jack Ablin de Cresset.

«Cela intervient dans un contexte d’inquiétude croissance quant à la durabilité de la remontée des valeurs technologiques alimentée par l’intelligence artificielle», a ajouté l’analyste.

Pour Steve Sosnick, le Nasdaq a souffert d’une poursuite de la rotation des investissements en faveur des valeurs cycliques et des petites capitalisations.

La relative vive chute du Nasdaq est exagérée par le poids des «Sept magnifiques», ces grands noms de la «tech» comme Apple, Microsoft, Nvidia ou Meta, qui, si on y ajoute Broadcom, pèsent quasiment 50% dans la valeur de l’indice Nasdaq, a souligné M. Sosnick.

Art Hogan de B. Riley Wealth Management estime que les prises de profits qui continuent pour l’instant sur la «tech», pourraient «bientôt s’arrêter si les résultats des compagnies de la technologie sont bons».

«La rotation s’achèvera sans doute quand la majorité des grandes capitalisations aura annoncé ses résultats», a indiqué l’analyste à l’AFP.

Steve Sosnick d’Interactive Brokers signale par ailleurs une corrélation entre la baisse du Nasdaq et la montée du yen japonais.

Selon lui, alors que le yen s’est apprécié mardi avant une décision monétaire de la Banque du Japon (BoJ) attendue mercredi, les fonds spéculatifs se défont de leur «carry trade», qui consistait à emprunter des yens à taux faible pour investir dans des actifs risqués, comme les actions de croissance du Nasdaq.

Le marché attend aussi une décision de la banque centrale américaine (Fed) qui devrait s’en tenir à un statu quo sur les taux.

Mais les investisseurs tablent sur un signe de la banque centrale quant à une très probable première baisse des taux en septembre.

A la cote, Microsoft qui a cédé 0,89% à 422,92 dollars, décrochait sévèrement dans les échanges électroniques après la clôture, glissant de 6,68% alors que les résultats de son activité dans le «cloud» ont déçu d’après les chiffres publiés après la clôture.

Microsoft a réalisé 64,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour la période d’avril à juin, en hausse de 15% sur un an, dont le géant des technologies a dégagé 22 milliards (+10%) de bénéfice.

Mais cela n’a pas compensé la déception sur les performances d’Azure, la plateforme de «cloud» (informatique à distance) et de services d’intelligence artificielle (IA) du groupe américain.

Parmi les éclats du jour en revanche, PayPal s’est envolé de 8,59% à 64 dollars.

Le groupe de paiements électroniques a vu son chiffre d’affaires grimper de 8% à 7,9 millions de dollars au deuxième trimestre, soit plus que prévu.

Les laboratoires Pfizer dans le rouge en début de séance, ont finalement grimpé de 2,18% après avoir revu à la hausse leurs prévisions pour l’ensemble de l’exercice en cours et avoir connu un deuxième trimestre supérieur aux attentes avec un chiffre d’affaires de 13,28 milliards de dollars (+2% sur un an).

Le laboratoire Merck (-9,81%) a été boudé même s’il a aussi fait mieux qu’attendu au deuxième trimestre, avec des résultats en nette hausse, toujours soutenus par ses médicaments phare en oncologie et ses vaccins. Mais de faibles ventes de son vaccin contre le papillomavirus en Chine ont déçu les investisseurs.

Le groupe, connu sous le nom de MSD en dehors des Etats-Unis et du Canada, a réalisé un chiffre d’affaires de 16,11 milliards de dollars d’avril à fin juin (+7% sur un an).

Le géant des produits ménagers et d’hygiène Procter and Gamble a chuté de 4,84% à 161,70 dollars alors que son chiffre d’affaires, à 20,53 milliards de dollars au quatrième trimestre, est resté stable sur un an.

Sur le marché obligataire, les rendements à dix ans reculaient à 4,13% contre 4,17% la veille.

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