Sell in May pas d’actualité – Flash boursier Bonhôte

Groupe Bonhôte

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Humeur positive des investisseurs grâce à la baisse d’inscriptions au chômage et le maxi budget 2022 aux USA.

Le mois de mai n’a pas été spécialement brillant pour les actions américaines avec le S&P500 en hausse de 0,9%, mais l’adage «Sell in May» n’a pas été d’actualité cette année. Les indices européens ont très bien tiré leur épingle du jeu, avec le SMI en tête à +3,6% et l’Euro Stoxx 50 à +2,5%.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage US, au plus bas de la pandémie, et les indiscrétions sur le maxi budget de 6’000 milliards de dollars pour 2022, devant être soumis au Congrès par Joe Biden, ont rendu l’humeur des investisseurs positive. L’objectif est de rendre l’économie américaine plus compétitive, avec des investissements poussés dans l’infrastructure, l’éducation et la santé notamment. Il faut ainsi s’attendre, si ce projet est accepté, à des déficits budgétaires excédant 1’300 milliards par an sur la prochaine décennie. Le gonflement de la dette serait amorti par une augmentation des taxes et la croissance attendue du PIB. A ce stade, le risque inflationniste n’a guère inquiété les investisseurs car les rendements obligataires se sont repliés (1,58% pour l’emprunt à dix ans US).

En Suisse, l’indicateur conjoncturel Kof s’est établi en mai à 143,2. Ce bond démontre un véritable regain d’optimisme qui repose sur le secteur manufacturier et la demande étrangère. Il y a aussi des signaux de reprise dans l’hôtellerie. Le textile, la chimie-pharma et les plastiques sont très bien orientés. La consommation patine quelque peu mais la confiance est de mise pour l’emploi et les perspectives d’exportations. L’évolution de l’indice SMI sur la semaine a été de +1,8%, avec une bonne performance des valeurs financières et de l’horlogerie. La hausse des exportations horlogères en avril a été spectaculaire (multipliées par cinq depuis avril 2020) et les résultats publiés par le groupe Richemont ont surpris positivement. Plus généralement, la saison des résultats a été excellente pour le secteur du luxe européen, qui conserve son potentiel compte tenu du retour du tourisme en Europe, d’un «pricing power» élevé et de la croissance de la classe moyenne dans les pays émergents.

En mai, les indices boursiers européens ont surperformé par rapport à leurs homologues, avec d’importants flux étrangers dans les ETF et les fonds de placement. Leur forte pondération en valeurs cycliques et financières les a favorisés dans un contexte de réouverture et d’accélération des programmes de vaccination. Les banques sont soutenues par les perspectives de hausse de l’inflation alors que l’automobile et l’énergie devraient bénéficier de la transition verte. Actuellement, les actions européennes ont la plus grande pondération régionale étrangère dans les allocations d’actifs américaines. Les secteurs sensibles à la croissance économique présentent une évaluation raisonnable.

L’essentiel en bref

 

Compagnie Financière Richemont

Les résultats publiés par Compagnie financière Richemont pour le quatrième trimestre fiscal (terminé au 31 mars) ont battu le consensus. Le groupe a démontré de la résilience, avec de la croissance dans de nombreux segments et une hausse du cash-flow.

Le chiffre d’affaires qui s’est établi à 13,1 milliards d’euros, en chute de 8% (une contraction de 5% à taux de change constant) par rapport au même trimestre de 2020, a surpris positivement les investisseurs. En Europe, les ventes ont baissé de 30% par rapport à l’année précédente mais la reprise en Chine (45% du chiffre d’affaires total) a été particulièrement forte depuis janvier 2021. Le bénéfice net a bondi de 38% à 1,29 milliard d’euros et la marge d’exploitation s’est améliorée, passant de 10,7% il y a un an à 11,2%.

Les ventes du pôle joaillier (Cartier, Van Cleef & Arpels, Buccellati) ont été très dynamiques, avec le soutien de la demande de l’Empire du Milieu. En tant que leader du marché, Richemont est bien positionnée pour poursuivre cette tendance positive. La transformation digitale s’est accélérée et représente désormais 21% des ventes. La créativité de la marque lui donne la possibilité d’afficher des hausses de prix. Le revenu disponible des femmes augmente et les perspectives sont brillantes avec la jeune génération, notamment en Chine, particulièrement friande de pièces iconiques. Après des mois de lockdown, les consommateurs sont prêts à dépenser et le retour du tourisme en Europe devrait contribuer à augmenter les ventes en magasins.

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