Les tensions sino-américaines freinent les marchés européens

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Madrid, avec un recul de 1,39%, et Paris, qui a cédé 1,32%, ont le plus souffert. Londres (-1%), Milan (-0,60%) et Francfort (-0,51%) ont aussi accusé le coup.

Les marchés européens se sont repliés mercredi, inquiets d’un renforcement des tensions entre les Etats-Unis et la Chine.

Madrid, avec un recul de 1,39%, et Paris, qui a cédé 1,32%, ont le plus souffert. Londres (-1%), Milan (-0,60%) et Francfort (-0,51%) ont aussi accusé le coup.

Les marchés américains étaient en revanche dans le vert: à 18H45 (16H45 GMT), le Dow Jones gagnait 0,23%, le S&P 500 0,34% et le Nasdaq 0,03%.

«Les marchés ont le sentiment qu’une nouvelle étape a été franchie» dans l’escalade de tensions entre les Etats-Unis et la Chine, a estimé auprès de l’AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

Washington a ordonné à Pékin de fermer sous 72 heures son consulat à Houston, accusé d’être le «coeur» du «réseau d’espions» de la Chine aux Etats-Unis. Pékin a menacé de «représailles».

«C’est la première fois qu’on commence à voir une action au niveau diplomatique», autre que les sanctions contre des responsables chinois par rapport à la situation à Hong Kong, explique M. Baradez.

Ces actions interviennent au lendemain de premières déclarations du secrétaire d’État américain Mike Pompeo sur «la menace que représente le Parti communiste chinois».

Les points d’achoppement ne manquent pas entre les deux superpuissances, entre la situation à Hong Kong, les relations commerciales, la gestion de l’épidémie de Covid-19, ou encore la position vis-à-vis de l’équipementier télécoms chinois Huawei.

«Les investisseurs craignent que l’évolution actuelle ne déclenche une nouvelle escalade des tensions» dans le contexte de la campagne pour l’élection présidentielle américaine, note David Madden, de CMC Markets.

Prudence

Ce climat a joué en faveur des actifs obligataires, considérés comme des refuges, entraînant une claire détente de l’ensemble du marché de la dette.

Sur le plan sanitaire, la pandémie pèse toujours sur l’économie mondiale, que ce soit aux Etats-Unis, pays le plus touché, ou le Japon. Plus de 15 millions de cas ont été détectés dans le monde, selon un comptage réalisé par l’AFP.

Le président Donald Trump a, dans une soudaine volte-face, admis pour la première fois que la pandémie de coronavirus prenait des proportions «inquiétantes» dans une partie des États-Unis et recommandé le port du masque.

La gouverneure de Tokyo a appelé mercredi ses administrés à rester chez eux à la veille d’un long week-end au Japon, alors que le nombre de nouveaux cas quotidiens est en nette augmentation dans la capitale nippone.

Côté valeurs, l’équipementier aéronautique et automobile britannique Melrose Industries a subi l’impact de la lutte contre la pandémie avec une chute de 27% de son chiffre d’affaires au premier semestre, et a décidé de ne pas payer de dividende en 2020. Le titre a dégringolé de 14,2% à 10,30 pence.

A Paris, l’équipementier automobile Valeo a reculé de 5,08% à 23 euros, plombé par l’annonce de la suppression de 12.000 postes dans le monde au premier semestre et des résultats nettement dans le rouge.

Les constructeurs automobiles allemands ont terminé en baisse sur le Dax, à l’image de Daimler (-0,79% à 39,16 euros), BMW (-1,45% à 59,94 euros) et Volkswagen (-0,46% à 144,34 euros). En France aussi, Renault a perdu 2,35% à 23,91 euros et Peugeot 0,88% à 14,71 euros.

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