Les marchés européens s’accrochent à l’espoir d’un accord à Bruxelles

AWP

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Paris a pris 0,47% et Francfort 0,99%, ce qui a permis à l’indice phare allemand de repasser au-dessus du seuil des 13’000 points. 

L’optimisme l’a majoritairement emporté lundi sur les marchés européens qui s’accrochent à l’espoir d’une issue positive pour le sommet de Bruxelles, même si les négociations s’éternisent pour arrêter les modalités d’une relance commune.

Paris a pris 0,47% et Francfort 0,99%, ce qui a permis à l’indice phare allemand de repasser au-dessus du seuil des 13’000 points. Le vert a aussi été de mise à Madrid (+0,51%) et à Milan (+0,99%). Londres a en revanche fini en recul de 0,46%. A Zurich, le SMI a gagné 0,58%.

«Les marchés s’attendent plutôt à une bonne surprise du côté de Bruxelles» en dépit des discussions prolongées, «même s’ils n’ont pas abandonné toute prudence», a expliqué à l’AFP Daniel Larrouturou, gérant actions chez Dôm Finance.

Les dirigeants européens se sont retrouvés lundi après une pause de quelques heures, au quatrième jour d’un sommet marathon à Bruxelles où la possibilité d’un accord sur un vaste plan de relance économique destiné à amortir les effets de la pandémie se dessine, sur fond d’ambitions revues à la baisse.

Les discussions reprennent «avec les espoirs possibles d’un compromis», a déclaré le président français Emmanuel Macron à son retour au sommet lundi à la mi-journée. «Rien n’est encore acté, je resterai donc extrêmement prudent», a-t-il toutefois ajouté.

La chancelière allemande Angela Merkel a de son côté exprimé «l’espoir qu’un accord puisse être trouvé aujourd’hui, du moins qu’un accord est possible».

L’optimisme affiché par les deux dirigeants européens a clairement fait sentir ses effets sur le marché de la dette, à commencer par la dette italienne qui a affiché une nette détente. Cela a permis au taux d’emprunt à dix ans de l’Italie de réduire l’écart («spread») avec celui de l’Allemagne, qui fait référence sur le marché à près de 157 points de base à la clôture, soit son niveau le plus bas depuis fin février.

Pour M. Larrouturou, les nouvelles encourageantes du côté du COVID-19 ont «également aidé les indices à revenir dans le vert» avec notamment «l’annonce d’un traitement qui aurait donné de bons résultats par Synairgen et des développements apparemment aussi positifs en direction d’un vaccin par AstraZeneca».

Le secteur technologique recherché

Un médicament baptisé SNG001 réduirait de 79% le risque de développer une forme sévère de la maladie COVID-19, selon des résultats préliminaires dévoilés lundi par le laboratoire britannique qui le produit, Synairgen.

En matière de vaccin, deux projets, un britannique et un chinois, ont produit une réponse immunitaire importante et démontré leur sûreté pour les patients, selon les résultats de deux essais cliniques distincts, publiés lundi dans la revue médicale britannique The Lancet.

Alors que le virus a déjà fait plus de 600’000 victimes et reste très virulent en particulier aux États-Unis, ces avancées ont été saluées par les marchés.

Sur le terrain géopolitique, la situation tendue à Hong Kong est restée au coeur de l’attention des investisseurs, alors que le Royaume-Uni a annoncé lundi suspendre «immédiatement et pour une durée indéterminée» le traité d’extradition qui lie Londres et Hong Kong, en réaction à l’imposition par la Chine d’une loi de sécurité controversée dans l’ancienne colonie britannique.

En matière de valeurs, à Paris Natixis a perdu 7,43% à 2,34 euros après une mise au point de BPCE, dont le groupe bancaire est l’entité cotée, qui a indiqué qu’elle n’avait «pas l’intention de déposer un projet d’offre publique sur les actions Natixis». Des rumeurs en ce sens avaient entraîné un bond du titre vendredi.

Le secteur technologique a eu le vent en poupe, à l’instar de Dassault Systèmes (+3,78% à 160,65 euros), STMicrolectronics (+2,29% à 26,78 euros), SAP (+2,46% à 139,24 euros) ou Infineon (+2,08% à 22,87 euros).

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