Les marchés européens en repli après un regain d’inquiétudes

AWP

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Paris (-0,96%) comme Francfort (-0,80%) se sont retranchés dans les prises de bénéfices. Londres a fini à l’équilibre (+0,06%). A Zurich, le SMI a égaré 0,40%.

Les marchés européens ont fini globalement dans le rouge mardi, affaiblis par le reconfinement dans plusieurs parties du monde, le regain des tensions sino-américaines et des premiers résultats d’entreprises mitigés aux Etats-Unis.

Paris (-0,96%) comme Francfort (-0,80%) se sont retranchées dans les prises de bénéfices. Londres a fini à l’équilibre (+0,06%). Milan a reculé de 0,62% et Madrid de 1,01%. A Zurich, le SMI a égaré 0,40%.

Au moment de la clôture européenne, la Bourse de New York repassait timidement en territoire positif après une ouverture en baisse.

«Les sautes d’humeur du marché se poursuivent et l’élan d’hier a été vite perdu», constate Milan Cutkovic, analyste chez AxiCorp.

«En outre, les gains obtenus au cours des récentes séances, particulièrement dans le secteur de la haute technologie, ont suscité des prises de bénéfices», commente-t-il.

Le rétablissement de mesures de confinement sur tous les continents face à la propagation du nouveau coronavirus a aussi alimenté la méfiance des investisseurs.

En Inde, le grand État du Bihar (nord) a annoncé le reconfinement à partir de jeudi et pour deux semaines de ses quelque 125 millions d’habitants afin de freiner l’épidémie, tandis que la Californie a adopté de sévères mesures de restrictions.

«L’ambiance a été minée toute la séance durant par les préoccupations sanitaires et les tensions croissantes dans les relations avec la Chine ont pesé sur les actions», observe ainsi David Madden, un analyste de CMC Markets.

La Chine a accusé mardi les Etats-Unis de «saboter la paix et la stabilité régionales», après des déclarations du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo considérant les revendications territoriales de Pékin en mer de Chine méridionale comme «illégales».

Elle a également annoncé son intention de prendre des sanctions contre le groupe américain d’armement Lockheed Martin, quelques jours après que les Etats-Unis ont approuvé un contrat potentiel de 620 millions de dollars (545 millions d’euros) pour la modernisation de missiles destinés à Taïwan.

Et «la Chine n’est pas en bons termes non plus avec le Royaume-Uni alors que le gouvernement britannique a annoncé qu’il allait bannir de son réseau 5G tout équipement produit par le géant chinois Huawei», souligne M. Madden.

Les investisseurs cherchaient en outre à analyser la première salve de résultats américains et une poignée d’indicateurs économiques des deux côtés de l’Atlantique.

Plusieurs grandes banques américaines, inquiètes des conséquences de la pandémie sur la santé financière de leurs clients, ont mis des milliards de dollars de côté pour faire face aux impayés même si certaines ont bien profité de l’envolée de leurs activités sur les marchés.

Le moral des investisseurs allemands, publié mardi par le ZEW, a lui légèrement baissé en juillet, déjouant les attentes des analystes qui le voyaient poursuivre sa remontée des mois précédents.

Côté pétrole, la production de l’Opep a de nouveau reculé au mois de juin et les pays membres du cartel entendent prolonger en juillet la baisse historique de production à laquelle ils s’astreignent depuis le 1er mai pour soutenir des cours en chute libre à cause de la crise du COVID-19.

Recul des semi-conducteurs

Tout en bas du CAC 40, STMicroelectronics a perdu 4,18% à 24,78 euros et Infineon (-5,15% à 22,01 euros) a fini en queue du Dax, subissant des prises de bénéfices à l’image d’autres valeurs du secteur dans le monde après une envolée récente des cours.

A Londres, Boohoo (-5,65% à 217,00 pence) a continué de plonger en Bourse à la suite d’accusations selon lesquelles il aurait recours à des fournisseurs chez qui les conditions de travail et de paie seraient illégales. Son titre a dégringolé de 21% depuis le début de la semaine et de 26% depuis le début de l’année.

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