Les marchés européens peu inspirés par la BCE

AWP

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Seul Milan a réussi à terminer en hausse, de 0,37%. A l’inverse Madrid (-0,17%), Francfort (-0,43%) Paris (-0,46%) et Londres (-0,67%) ont consolidé leurs gains après deux séances de hausse. 

Les Bourses européennes ont globalement évolué dans le rouge jeudi, lors d’une séance marquée par une réunion sans surprise ni annonce de la Banque centrale européenne.

Seul Milan a réussi à terminer en hausse, de 0,37%. A l’inverse Madrid (-0,17%), Francfort (-0,43%) Paris (-0,46%) et Londres (-0,67%) ont consolidé leurs gains après deux séances de hausse. A Zurich, le SMI a cédé 0,25%.

Les marchés américains refluaient également au moment de la clôture européenne.

«La mise à jour inintéressante de la BCE n’a pas inspiré les investisseurs. Les taux ont été maintenus, tout comme le PEPP [le programme d’urgence de rachats de dette sur les marchés], ce qui correspond aux prévisions», a estimé David Madden, de CMC Markets.

La présidente de la BCE Christine Lagarde a cependant exhorté les dirigeants européens à se mettre «rapidement» d’accord sur un plan de relance «ambitieux» à la veille d’un sommet de l’UE.

Elle a estimé que ce plan devait être constitué «de subventions» d’une ampleur «supérieure» au montant des prêts, ce que contestent certains pays, comme les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède et le Danemark, et rend incertaine l’issue du sommet.

La BCE «a l’air confiante dans le fait que les différents pays européens trouveront un accord sur le budget», a estimé pour sa part à l’AFP Valentin Bulle, gérant actions à Dôm Finance.

A défaut de la Banque centrale, ce sont les différents indicateurs qui ont animé la séance. Celle-ci avait mal commencé, en raison de l’annonce de «ventes au détail mitigées» en Chine, selon Andrea Tuéni, analyste à Saxo Banque. Elles ont baissé de 1,8% en juin, un signe indiquant que la consommation dans le pays n’est toujours pas rétablie.

L’après-midi a vu la publication des chiffres de l’emploi américain. Le nombre de nouveaux chômeurs hebdomadaires est resté quasi stable avec 1,3 million de personnes qui se sont inscrites.

Record de contaminations aux États-Unis

Les grandes tendances baissières restent d’actualité, à commencer par la propagation de l’épidémie du COVID-19.

Les États-Unis battent de nouveaux records quotidiens de contaminations avec plus de 67’000 cas recensés mercredi, notamment dans le Sud et l’Ouest du pays.

Le risque d’une deuxième vague a poussé l’Allemagne, relativement épargnée jusqu’ici, à autoriser des mesures de confinement renforcées au niveau local.

Les tensions géopolitiques restent en toile de fond, que ce soit «entre les États-Unis et la Chine», mais aussi «entre la Chine et le Royaume-Uni», commente Valentin Bulle.

Les États-Unis ont annoncé mercredi des sanctions contre des employés du géant chinois des télécommunications Huawei, que Londres avait exclu de son réseau 5G la veille.

A nouveau conforté par l’engagement sans faille de la BCE, le marché de la dette s’est détendu jeudi. Les obligations souveraines sont les principales bénéficiaires des achats d’actifs de l’institution, ce qui maintient les taux d’emprunt au plus bas, voire en territoire négatif pour l’Allemagne et la France.

Sur le plan des valeurs, le fournisseur d’électricité britannique SSE a terminé en tête de la cote à Londres après avoir dit attendre un impact «négatif mais temporaire» de la pandémie de nouveau coronavirus et anticipe un coût de 150 à 250 millions de livres sur ses résultats, sans compter les mesures correctives.

Les investisseurs ont salué en France le maintien des prises de commandes d’Alstom (+4,58% à 49,50 euros), malgré une chute de 27% de son activité au premier trimestre (avril à juin) de son exercice décalé 2020-2021.

En Allemagne, Wirecard, secoué par un scandale de comptabilité, a continué sa descente aux enfers avec une baisse de 5,29%. Son action ne vaut plus que 2,10 euros.

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