Les bourses manquent de carburant lundi, après avoir continué à battre des records la semaine dernière avec la réunion de nombreuses banques centrales, sur fond d’agenda clairsemé.

A Wall Street, le Nasdaq reculait de 0,15% vers 16H45 GMT après cinq séances de hausse. Le Dow Jones perdait 0,35% et le S&P 500 0,18% après avoir eux aussi battu des records la semaine passée.

En Europe, les indices se sont redressés en deuxième partie de journée. A Francfort, le Dax a battu son record en séance et en clôture de vendredi, finissant sur un gain de 0,30%. Milan a pris 0,86%. Paris a terminé quasiment inchangé et Londres a cédé 0,17%. A Zurich, le SMI a abandonné 0,13%.

L’agenda de lundi est peu chargé comme à l’accoutumée pour le premier jour de la semaine.

«Il manque des impulsions pour créer une dynamique», selon Andreas Lipkow, analyste indépendant.

Les investisseurs restent en premier lieu concentrés sur les politiques des banques centrales, et notamment sur le moment où elles commenceront à baisser leur taux.

Plusieurs indicateurs sur l’inflation seront publiés cette semaine. Les chiffres de mars sont attendus pour plusieurs pays de la zone euro. Les données américaines de février seront annoncées vendredi, journée où la plupart des marchés en Europe et aux Etats-Unis seront fermés en raison du week-end de Pâques.

En Asie, la Bourse de Tokyo a perdu 1,16%, Hong Kong 0,16% et Shanghai 1,49%.

L’UE cible plusieurs Gafa

La Commission européenne a lancé lundi cinq procédures contre Apple (-0,82%), Alphabet (Google, -0,83%) et Meta (Facebook, Instagram, -0,77%) soupçonnés d’infractions aux règles européennes de la concurrence, une première dans le cadre du nouveau règlement sur les marchés numériques (DMA).

Jeudi, le gouvernement américain avait attaqué en justice Apple pour pratiques monopolistiques sur l’iPhone.

La Défense profite des tensions

Les craintes d’une escalade dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine soutenaient le cours des entreprise du secteur de la Défense. Dassault Aviation montait de 7,31% après une note favorable d’analystes, l’italien Leonardo de 2,73%, Thalès de 1,94%. Les forces russes ont lancé dimanche à l’aube de nouvelles attaques aériennes massives sur Kiev et d’autres régions d’Ukraine.

Le fabricant allemand d’armement Rheinmetall (+1,36%) a reçu une commande du gouvernement de 123 véhicules blindés, pour un contrat à hauteur de 2,7 milliards d’euros, qui comprend également le service et la maintenance, a expliqué le groupe dans un communiqué jeudi. La livraison devrait commencer en 2025.

Le patron de Boeing prend la porte

L’avionneur américain Boeing (+1,58%), en pleine tourmente après plusieurs problèmes de sécurité sur ses avions, tente de prendre un nouveau départ avec un important remaniement de sa direction annoncé lundi, et notamment le départ à la fin de l’année de son patron Dave Calhoun.

Du côté du pétrole

Les prix du pétrole étaient poussés par les inquiétudes suscitées par les attaques ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières russes.

Vers 16H35 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, gagnait 1,71% à 86,89 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, prenait 1,81% à 82,09 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro gagnait 0,26% face au dollar, à 1,0836 dollar pour un euro.

L’or prenait 0,45% à 2'175,27 dollars l’once.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des emprunts souverains se tendaient: l’emprunt à 10 ans américain évoluait à 4,25% contre 4,20% vendredi à la clôture.

Le bitcoin bondissait de 6,12% à 70’200 dollars.