Les banques centrales soutiennent les marchés

AWP

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En Europe, Londres grimpe de 1,88% après la décision de la BoE. En Suisse, ou la BNS a amorcé la baisse des taux, Zurich monte de 0,73%. Dans la zone euro, Paris ne prend que 0,25%, et Francfort (+0,91%) signe un nouveau record.

Les réunions des banques centrales donnent de l’élan aux bourses des Etats-Unis et du Royaume-Uni, même si l’enthousiasme a été un peu calmé avec la publication d’indicateurs économiques des deux côtés de l’Atlantique.

Au lendemain de la réunion de la Banque centrale américaine (Fed), positivement accueillie par les investisseurs, Wall Street était encore à la fête: le Nasdaq prenait 0,74%, le S&P 500 de 0,61% et le Dow Jones 0,81% vers 16H50 GMT.

Les marchés ont été soulagés par le fait que les responsables de la Fed soient toujours aussi décidés à baisser trois fois les taux directeurs en 2024, en dépit des dernières données montrant la persistance de l’inflation.

Toutefois, les données économiques du jour aux États-Unis ont continué à montrer que le combat contre l’inflation n’était pas terminé, souligne Anne Beaudu, gérante obligataire d’Amundi.

«On continue d’avoir des chiffres qui montrent la résilience de l’économique américaine», tant sur le marché de l’emploi que sur l’activité économique, avec des indicateurs de prix «qui montrent des tensions inflationnistes persistantes, ce qui est l’inquiétude du marché depuis le début de l’année», décrit-elle.

Cela a provoqué un rebond du dollar, et des taux d’intérêt des Etats par rapport à leur point bas après la réunion de la Fed.

En Europe, Londres a pris 1,88%, sa meilleure séance en cinq mois, après la réunion de la Banque d’Angleterre qui a laissé entendre un desserrement monétaire en approche.

La Banque centrale suisse a surpris les marchés en ouvrant le bal des baisses de taux pour les banques centrales occidentales, et la Bourse de Zurich a gagné 0,73%.

Dans la zone euro, l’humeur a été assombrie par les données de l’activité économique de mars en France et en Allemagne, plus faible qu’attendu. Paris n’a gagné que 0,25%, mais Francfort a su rebondir plus nettement et terminé sur un nouveau record en clôture (+0,91%).

En Asie, Hong Kong a bondi de 1,93%, et l’indice vedette de la Bourse de Tokyo, le Nikkei, de 2,03%, finissant sur un nouveau record.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts des États-Unis à 10 ans atteignait 4,27% vers 16H45 GMT, se détendant par rapport à son niveau en début de semaine, à 4,32% en clôture lundi.

Apple attaqué par l’administration américaine

Le gouvernement américain a assigné en justice Apple jeudi pour pratiques anticoncurrentielles et monopolistiques liées à l’iPhone et aux contraintes fixées par le groupe californien aux développeurs d’applications.

L’action reculait de 3,73%. Depuis le début de l’année, elle a déjà vu s’envoler 10% de sa valeur, soit près de 300 milliards de dollars.

Les investisseurs boudent Douglas

Le leader européen des magasins de parfumerie haut de gamme Douglas a connu un retour difficile jeudi à la Bourse de Francfort, dix ans après sa sortie de la cote, l’opération devant servir à réduire sa dette. L’action Douglas a clôturé à 23,06 euros, en baisse de 9,56% par rapport à son premier cours de cotation, fixé à 25,50 euros.

Adidas mis sur la touche

La Fédération allemande de football (DFB) a annoncé jeudi avoir signé un contrat de partenariat avec le géant américain Nike pour la période 2027 à 2034, une nouvelle choc pour l’équipementier allemand Adidas (-0,37%) sous contrat avec la Mannschaft depuis 70 ans.

Nouveau record pour l’or

Les annonces de la Fed ont propulsé le prix de l’or à un nouveau record historique à plus de 2.220,89 dollars l’once jeudi. Il avait été poussé par les perspectives de baisse de taux, mais le changement de perspective des investisseurs après les données aux Etats-Unis ont pénalisé le cours. Vers, l’once d’or ne valait plus que 2.177,46 dollars (-0,41% sur la séance) vers 16H45 GMT.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, abandonnait 0,59% à 85,44 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), perdait 0,66% à 80,73 dollars.

L’euro cédait 0,57% face au dollar, à 1,0860 dollar pour un euro.

Le bitcoin cédait 0,83% à 65.520 dollars.

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