Les marchés européens figés juste avant le verdict de la Fed

AWP

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Francfort grappille 0,15%, Milan 0,09% et Londres termine stable (-0,01%). Paris fait exception avec une baisse de 0,48%, plombé par un repli du luxe. A Zurich, le SMI monte de 0,35%.

Les bourses mondiales bougent peu mercredi, temporisant avant les prochaines projections sur la politique monétaire de la Banque centrale américaine et la conférence de son président Jerome Powell.

Wall Street tourne autour de l’équilibre: vers 16H45 GMT, le S&P 500 grappillait 0,02%, le Dow Jones 0,11% et le Nasdaq s’effritait de 0,03%.

En Europe, Francfort a gagné 0,15%, Milan 0,09% et Londres a terminé stable (-0,01%). La Bourse de Paris a fait exception avec une baisse de 0,48%, plombée par un repli du secteur du luxe, poids lourd de la cote. A Zurich, le SMI a gagné 0,35%.

A l’issue de ses deux jours de réunion, la Fed publiera un communiqué à 18H00 GMT et le président de l’institution, Jerome Powell, tiendra une conférence de presse trente minutes plus tard.

Si les investisseurs n’attendent pas de changement des taux directeurs de la Fed pour ce mois-ci, ils scruteront les perspectives pour les mois prochains ainsi que les prévisions d’inflation, de croissance et de taux de chômage pour 2024.

«Pour l’instant, le marché a toujours anticipé que la première baisse de taux serait suivie de plusieurs baisses consécutives mais ce scénario devient de moins en moins probable», écrit Christophe Boucher, directeur des investissements d’ABN Amro IS.

A l’inverse, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a prévenu mercredi du danger d’ajuster «trop tard» les taux directeurs de l’institution, si elle attend d’avoir tous les indicateurs pour se décider. L’économie en Europe est beaucoup moins dynamique que celle des États-Unis.

Si Christine Lagarde a laissé entendre que les taux pourraient baisser pour la première fois en juin, la BCE ne peut pas s’engager au-delà sur un nombre prédéfini de baisses, a-t-elle affirmé.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt souverains européens se détendent. Celui de l’emprunt de l’État allemand à dix ans s’établissait à 2,43% vers 16H30 GMT contre 2,45% la veille.

Le luxe plombé par Kering

Le groupe de luxe Kering a annoncé mardi anticiper une baisse de son chiffre d’affaires «de l’ordre de 10%» au premier trimestre sur un an, plombé par les difficultés de sa marque phare Gucci.

L’action de Kering a dévissé de 11,91% à Paris, entraînant un peu LVMH (-1,63%). A Londres, Burberry a perdu 3,29% et à Zurich, Richemont a lâché 2,22%.

Boeing creuse ses pertes

Le constructeur aéronautique américain Boeing a prévenu mercredi que l’incident sur un vol Alaska Airlines début janvier aurait des répercussions négatives sur ses résultats financiers et qu’il s’attend à creuser sa perte opérationnelle au premier trimestre.

Le responsable s’est toutefois voulu rassurant, estimant qu’à plus long terme, les marges allaient atteindre «des niveaux historiques aux alentours de 2025, 2026».

L’action reprenait 2,77% mais, depuis le début de l’année, elle a cédé plus de 25%.

Tensions autour de Prudential

L’assureur britannique Prudential, dont l’activité est tournée vers l’Asie et l’Afrique et dont le cours de Bourse pâtit ces derniers temps d’inquiétudes sur l’économie chinoise, a chuté de 4,54% à Londres malgré l’annonce d’un retour aux bénéfices annuels en 2023.

Du côté du pétrole, du bitcoin et des devises

Le bitcoin continuait son fort repli après le record de 73.797 dollars atteint jeudi dernier. Vers 13H25 GMT, il valait 63.120 dollars (-0,99% sur la séance).

Les prix du pétrole perdent du terrain, les investisseurs prenant des bénéfices après une envolée des cours débutée la semaine passée. Le baril de Brent cédait 1,68% à 85,91 dollars et celui de WTI américain 2,23% à 81,61 dollars.

L’euro cédait 0,08% face au dollar à 1,0857 dollar pour un euro.

Le yen est tombé à 164,74 yen pour un euro, un plus bas depuis 2008. Vers 16H30 GMT, il valait 164,59 yens pour un euro, en baisse de 0,41% par rapport à la veille.

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