Les marchés européens lèvent le pied après un nouveau signe d’inflation aux Etats-Unis

AWP

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Les indices vedette des Bourses de Francfort et Paris ont enchaîné des records jusqu’à mi-séance, avant de retomber ensuite. Paris préserve un gain de 0,29%, mais Francfort lâche 0,11%. Londres cède 0,39% et Milan 0,29%. A Zurich, le SMI recule de 0,59%.

De nouvelles données sur l’inflation aux Etats-Unis plus fortes qu’attendu jeudi ont ralenti les Bourses européennes et entraîné Wall Street dans le rouge face à la remontée des taux obligataires.

En Europe, les indices vedette des Bourses de Francfort et Paris ont enchaîné des records jusqu’à mi-séance, avant de retomber ensuite. Paris a préservé un gain de 0,29%, mais Francfort a perdu 0,11%. Londres a cédé 0,39%, Milan 0,29%. A Zurich, le SMI a cédé 0,59%.

Mitigé mercredi, Wall Street a rapidement vu rouge jeudi: vers 16H45 GMT le Dow Jones reculait de 0,27%, le Nasdaq de 0,33% et le S&P 500 de 0,34%.

Après une inflation supérieure aux attentes mardi, ce sont les prix de gros, côté entreprises, qui ont augmenté plus que prévu en février aux Etats-Unis, tirés par les prix de l’essence à la pompe, selon un indicateur publié jeudi.

Les données sur l’inflation «confortent l’idée de patienter» quant à la politique monétaire de l’institution, a jugé Rubeela Farroqi, économiste pour HFE.

Les responsables de la Fed, qui se réunissent les 19 et 20 mars, ont répété vouloir être certains que l’inflation ralentisse durablement avant de commencer à abaisser leurs taux directeurs.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des Etats européens et américains se redressaient, celui pour l’emprunt à 10 ans de l’Etat américain atteignant 4,28%, au plus haut depuis le 27 février contre 4,19% mercredi.

Côté Banque centrale européenne, le chef économiste Philip Lane a assuré jeudi que l’institution avait «un point de vue assez stable selon lequel nous sommes sur le point de revenir à 2%» mais qu’il fallait encore «du temps pour valider cela». Ces propos sont dans la même lignée que ceux de la présidente de la BCE lors de la dernière réunion, la semaine passée.

BMW lesté par la Chine

Le constructeur automobile allemand BMW (-2,76%) a enregistré en 2023 un résultat opérationnel en hausse de 32% à 18,5 milliards d’euros, tiré par la hausse des ventes de voitures et leurs prix élevés, a indiqué le groupe jeudi. Il a en revanche vu chuter son bénéfice net annuel de 34,5% en raison d’un effet comptable lié à sa coentreprise chinoise BMW Brilliance.

Biden s’oppose au rachat de US Steel

Joe Biden, en pleine campagne pour un second mandat, s’est opposé jeudi au rachat d’US Steel, grand nom de l’acier américain, par le japonais Nippon Steel, au nom de la défense des «travailleurs» américains.

L’annonce de ce rachat amical, en décembre, avait placé Joe Biden, qui se présente en défenseur de l’industrie américaine, dans une situation très délicate sur le plan politique.

L’action reculait de plus de 1,62%.

Le bitcoin, un record puis une chute

Le bitcoin continue d’enchaîner les records et est monté jusqu’à 73.797,98 dollars vers 07H00 GMT. Il valait 70.810 dollars, en baisse de 3,21%, vers 16H40 GMT.

Les prix du pétrole poursuivent leur progression après une révision à la hausse par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) de la demande mondiale au premier trimestre et des attaques de drones ukrainiens sur les installations de raffinage russes.

Le prix du baril de Brent, pour livraison en mai, prenait 1,34% à 85,16 dollars vers 11H15 GMT et celui de WTI, pour livraison en avril, gagnait 1,67% à 81,05 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro perdait 0,52% par rapport au dollar, à 1,0891 dollar pour un euro, signe que les investisseurs s’attendent à une politique plus stricte de la Banque centrale américaine après les données sur l’inflation.

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