Les marchés européens dispersés à l’issue d’une semaine chargée

AWP

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Francfort grappille 0,15%, clôturant pour la première fois au-dessus de 18’200 points. Londres monte de 0,61%. A l’inverse, Paris, pénalisé par le secteur du luxe, cède 0,34%. A Zurich, le SMI lâche 0,44%.

Les indices boursiers évoluent en ordre dispersé vendredi, tandis que Francfort s’est offert un record en clôture à l’issue d’une semaine dense, avec de nombreuses réunions de politique monétaire de banques centrales à l’agenda.

La Bourse de Francfort a pris 0,15%, clôturant pour la première fois au-dessus de 18’200 points, à 18’205,94 points. Londres a gagné 0,61%, après que la Banque d’Angleterre a laissé entendre qu’un desserrement monétaire approchait. A l’inverse, Paris, pénalisée par le secteur du luxe, poids lourd de l’indice, a cédé 0,34%. Par ailleurs, sur la semaine, seule Paris affichait un bilan hebdomadaire en léger repli (-0,15%). A Zurich, le SMI a cédé 0,44%.

A New York, vers 16H50 GMT, le Dow Jones lâchait 0,48%, tandis que le S&P 500 (-0,07%) était stable et le Nasdaq en petite progression de 0,17%. Jeudi, ces trois indices avaient chacun établi un nouveau record en clôture, renouvelant leur performance de la veille.

«Les marchés ont connu une hausse notable au cours de la semaine, principalement en raison d’une série de réunions des banques centrales qui ont apaisé les inquiétudes quant aux prévisions de baisses des taux», a commenté Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique chez Lombard Odier Investment Managers.

«Du côté de la banque centrale américaine (Fed), il y a eu la confirmation des trois baisses des taux» en 2024, ce qui a soulagé «le marché qui pensait à un moment donné qu’il pourrait y en avoir moins», explique Andréa Tueni, analyste de Saxo Bank.

Puis, la Banque nationale suisse a apporté une seconde vague d’optimisme en abaissant son taux directeur jeudi.

«Cela a donné un peu d’espoir aux investisseurs, confirmant qu’on se rapprochait d’une baisse des taux de la Fed», ajoute l’analyste.

Par ailleurs, la publication de données «solides» aux États-Unis «a conforté l’idée d’un atterrissage en douceur de l’économie» américaine, soit un scénario ou l’inflation continue de baisser progressivement, sans entraîner de récession, poursuit Andréa Tueni, tandis que des indicateurs économiques ont montré des faiblesses en Allemagne et en France.

«Cela laisse penser que la Banque centrale européenne (BCE) a plus d’urgence à baisser ses taux que la Fed, l’Allemagne est déjà en récession et d’autres pays ne sont pas loin de l’être» sur le Vieux continent, détaille l’analyste.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait sensiblement, à 4,20% contre 4,27% la veille en clôture. L’allemand à même échéance était à 2,32% contre 2,40%.

Saut d’obstacles pour Nike

Nike plongeait de 6,77% à New York après avoir dévoilé des prévisions jugées décevantes pour le trimestre en cours, l’équipementier sportif tablant sur une croissance de 1% seulement sur un an.

Nike se faisait aussi remarquer en Allemagne après que la Fédération nationale de football (DFB) a révélé un partenariat avec le géant américain pour la période 2027-2034, mettant fin à plus de 70 ans de fidélité à l’entreprise bavaroise Adidas (+0,53% à Francfort). L’annonce suscitait l’émoi dans le pays, jusque dans les rangs du gouvernement où l’on déplore un manque de «patriotisme».

Débuts en fanfare pour Galderma

Le laboratoire de dermatologie Galderma a fait des débuts en fanfare vendredi pour son entrée à la Bourse suisse, clôturant à 64 francs (+20,75%), nettement au-dessus de son prix d’émission fixé à 53 francs.

C’est «la plus importante introduction en Bourse en Suisse depuis 2017», souligne l’opérateur de la Bourse suisse, relevant que Galderma représente «le plus important volume de placements» depuis cette date.

Le pétrole en petite baisse

Du côté du pétrole, vers 16H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord valait 85,49 dollars (-0,34%) et le baril de West Texas Intermediate s’établissait à 80,75 dollars (-0,39%).

L’or reculait de 0,75% à 2.164,91 dollars l’once après avoir atteint un record jeudi à 2.220,89 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro cédait 0,48% face au dollar, à 1,0808 dollar pour un euro.

Le bitcoin abandonnait 3,51% à 63.170 dollars.

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