Les marchés européens se replient après des doutes sur le vaccin AstraZeneca

AWP

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Paris et Londres finissent en léger retrait (-0,17%), Francfort cède 0,28% tandis que Milan se maintient de justesse dans le vert (+0,11%).

Les principales Bourses européennes ont terminé en repli lundi, l’annonce de la suspension du vaccin AstraZeneca en France, Allemagne et Italie servant de prétexte à des prises de bénéfices avant une réunion de la Fed mardi.

Après un démarrage en hausse, l’Europe boursière a perdu du terrain peu après l’ouverture de Wall Street: Paris et Londres ont fini en léger retrait (-0,17%), Francfort a cédé 0,28% tandis que Milan s’est maintenu de justesse dans le vert (+0,11%). A Zurich, le SMI a fini sur un gain de 0,25%.

De son côté, Wall Street conservait une orientation positive: vers 17H40 GMT, le Dow Jones grappillait 0,11% après avoir atteint un nouveau record vendredi, le S&P 500 se stabilisait (+0,06%) et le Nasdaq gagnait 0,31%.

Plus tôt, l’Asie avait terminé en ordre dispersé malgré des hausses record de la production industrielle et des ventes de détail en Chine lors des deux premiers mois de l’année.

Les perspectives de reprise économique, à la faveur notamment du vaste plan de relance américain de 1.900 milliards de dollars signé par le président Joe Biden la semaine dernière, représentent «un facteur de soutien» depuis plusieurs séances, note David Madden, un analyste de CMC Markets UK.

Mais la suspension du vaccin AstraZeneca annoncée par de nouveaux pays européens lundi est venue jeter une ombre au tableau de la reprise: «on craint que le médicament soit lié à la formation de caillots sanguins, c’est pourquoi certains pays ont arrêté de le distribuer pour l’instant», poursuit-il.

D’où «une humeur légèrement baissière» sur les marchés, dont les espoirs d’un retour à la normale se trouvent quelque peu contrariés à court terme, ajoute M. Madden.

Après l’Allemagne et l’Italie, la France a, à son tour, décidé lundi de «suspendre par précaution» l’utilisation du vaccin AstraZeneca, en attendant un avis de l’autorité européenne du médicament qui sera rendu mardi après-midi.

Depuis une semaine, plusieurs pays, notamment le Danemark, la Norvège, l’Islande ou encore les Pays-Bas, ont suspendu la vaccination avec AstraZeneca après de graves problèmes sanguins chez des personnes vaccinées même si rien n’indique encore un lien de cause à effet.

La prudence était aussi de mise avant une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi et mercredi qui promet d’être suivie de près alors que la perspective d’une croissance plus élevée fait redouter une reprise de l’inflation.

Cela s’est traduit ces dernières semaines par une forte tension du taux américain à dix ans. Après avoir atteint vendredi en séance son plus haut depuis février 2020, à 1,6405%, il se stabilisait toutefois autour de 1,61% lundi.

Sur le plan des indicateurs, l’activité manufacturière dans la région de New York a grimpé en mars à son niveau le plus élevé depuis juillet 2020, et les prix payés aux fournisseurs sont au plus haut depuis 10 ans, selon l’indicateur mensuel Empire State de la Fed.

Pied de nez d’Astrazeneca 

L’action du groupe pharmaceutique Astrazeneca a fini en hausse de 0,39% à 6’978,00 pence malgré l’annonce par une série de pays européens de leur suspension des injections du vaccin contre le Covid du groupe anglo-suédois en raison de caillots sanguins suspects.

Faber écarté de la présidence de Danone 

A Paris, Danone a avancé de 2,89% à 59,80 euros après l’annonce de l’éviction du patron du groupe agroalimentaire, Emmanuel Faber, ciblé par une fronde d’actionnaires opposés à sa stratégie.

Volkswagen met le cap sur l’électrique 

Le titre Volkswagen a gagné 2,40% à 194,78 euros. Le géant de l’automobile veut lancer d’ici à 2030 sur six sites européens la fabrication de batteries et de cellules, multipliant ainsi ses capacités face à l’accélération attendue des ventes de voitures électriques. Le groupe allemand a également annoncé un investissement de 400 millions d’euros d’ici à 2025 dans le réseau de recharge européen.

Du côté des devises, du pétrole et du bitcoin 

Après être repassé temporairement au-dessus du seuil de 70 dollars en début de séance, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai limitait ses pertes vers 17H20 GMT, valant 68,91 dollars à Londres, en baisse de 0,45% par rapport à la clôture de vendredi. 

A New York, le baril américain de WTI pour avril lâchait 0,27%, à 65,43 dollars.

Dans le même temps, l’euro se repliait de 0,25% face au dollar, à 1,1923 dollar.

Le bitcoin reculait de 7,29% à 55’901 dollars après avoir franchi samedi pour la première fois de son histoire la barre des 60’000 dollars.

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