Les marchés européens continuent de monter, rassurés par l’inflation US

AWP

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Paris a grimpé de 1,11%, signant un nouveau plus haut en clôture depuis le 21 février 2020, tandis que le Dax de Francfort a dépassé pour la première fois le cap des 14’500 points en clôture.

Un CAC 40 au seuil des 6’000 points, un nouveau record historique pour le Dax: rassurées sur le front de l’inflation, les Bourses européennes ont dans l’ensemble fait la course en tête mercredi, profitant de nouveau d’une accalmie du marché obligataire.

La Bourse de Paris est montée de 1,11%, signant un nouveau plus haut en clôture depuis le 21 février 2020 tandis qu’à Francfort, le Dax a dépassé pour la première fois le cap des 14’500 points en clôture, atteignant 14’540,25 points (+0,71%). La Bourse de Milan a quant à elle progressé de 0,46%.

Londres est en revanche resté à l’écart de la fête (-0,07%), pénalisé par le recul des valeurs minières. A Zurich, le SMI a gagné 0,48%. 

Aux Etats-Unis, après une ouverture dans le vert, le Dow Jones accroissait ses gains (+1,20%), tout comme le S&P 500 (+0,59%) tandis que le Nasdaq se stabilisait (+0,05%). L’indice américain à forte coloration technologique avait enregistré la veille sa plus forte progression quotidienne depuis novembre (+3,69%).

«Comme hier, l’humeur générale sur les marchés actions européens est positive», commente David Madden, un analyste de CMC Markets UK, grâce notamment à «l’activité atone sur le marché des emprunts d’Etat».

Ainsi les investisseurs achètent-ils volontiers des actions à l’heure où des «espoirs sont suscités par le plan de relance américain de 1’900 milliards de dollars et la perspective d’une reprise économique mondiale», complète-t-il. 

La publication outre-Atlantique de chiffres d’inflation conformes aux attentes a permis de rassurer les marchés à l’heure où l’anticipation d’un retour de la croissance fait craindre une accélération trop rapide de la hausse des prix, comme le reflète la forte progression des rendements obligataires ces dernières semaines. 

L’inflation s’est un peu accélérée en février aux Etats-Unis, les prix augmentant de 0,4% sur un mois, comme attendu. Sur un an, l’inflation s’accélère à 1,7%, son rythme le plus rapide depuis le début de la crise.

Mais ces chiffres devraient augmenter dans les mois à venir sous l’effet du retour à une activité plus soutenue grâce aux vaccins tandis que les généreuses aides contenues dans les plans de relance successifs, dont celui qui devrait être définitivement adopté au Congrès dans la soirée, doivent conduire dès le printemps à une forte hausse de la consommation, et des prix.

Pour l’heure, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans refluait à 1,52%, après être monté jusqu’à 1,62% la semaine dernière. En zone euro, les taux d’emprunt ont terminé stables.

Dans ce contexte, la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi sera scrutée de près. Celle-ci devrait «maintenir un ton très accommodant et éventuellement parler des risques d’inflation pour dire que cette dernière est sous contrôle et que même si elle remontait, la BCE serait vigilante», analyse pour l’AFP Daniel Larrouturou, gérant actions chez Dôm Finance.

Adidas en plein élan 

A Francfort, le titre est monté de 2,76% à 290,30 euros, l’équipementier sportif allemand ayant annoncé des objectifs stratégiques ambitieux, visant notamment une croissance de ses ventes et de sa rentabilité à deux chiffres en rythme annuel jusqu’en 2025.

Prises de bénéfices sur la tech 

Les valeurs du secteur ont pâti de prises de bénéfices. Worldline a cédé 1,95% à 73,50 euros, STMicroelectronics a perdu 2,61% à 29,11 euros tandis qu’Atos a cédé 0,19% à 64,52 euros.

En Allemagne, Infineon s’est replié de 3,87% à 32,78 euros.

Les minières à la peine 

A Londres, les groupes miniers ont fini en queue de peloton dans la foulée d’une baisse des cours de certains métaux: BHP a perdu 2,70% à 2.140,58 pence et Antofagasta 3,04% à 1.688,00 pence.

A Paris, Eramet a reflué de 3,66% à 55,20 euros tandis qu’ArcelorMittal a reculé de 1,68% à 20,72 euros.

Du côté du pétrole, des devises et du bitcoin 

Vers 17H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai cédait 0,56% à Londres par rapport à la clôture de mardi, à 67,14 dollars. 

Dans le même temps, le baril américain de WTI pour avril perdait 0,61% à 63,62 dollars.

L’euro restait stable face au dollar (+0,04% à 1,1904 dollar pour un euro). 

Le bitcoin était en hausse pour la quatrième séance consécutive, à 56.489 dollars (+3,98%).

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