Les marchés européens rassurés par la BCE et l’obligataire

AWP

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Le Dax (+0,20%) a signé un nouveau un record de clôture, Paris a avancé de 0,72%, Milan de 0,82% et Londres de 0,17%. A Zurich, le SMI a cédé 0,24%.

L’Europe boursière saluait jeudi les annonces de la Banque centrale européenne qui a balayé les craintes d’une reprise en force de l’inflation tandis que Wall Street se réjouissait du recul des inscriptions au chômage.

Le soulagement a été unanime sur les indices européens: le Dax (+0,20%) a signé un nouveau un record de clôture, Paris a avancé de 0,72%, Milan de 0,82% et Londres de 0,17%. A Zurich, le SMI a cédé 0,24%. 

A Wall Street, les voyants restaient au vert après la clôture européenne: le Nasdaq montait de 2,47% vers 17H35 GMT, le Dow Jones de 1,46% et l’indice élargi S&P 500 de 1,42%.

La Banque centrale européenne a décidé jeudi d’accélérer le rythme de ses rachats de dette afin de calmer la nervosité des marchés face à une récente hausse des taux obligataires, tout en balayant les craintes d’un dérapage de l’inflation.

«Cela laisse penser que la BCE est relativement à l’aise avec l’évolution récente (ndlr: du marché obligataire) mais qu’elle veut éviter une nouvelle hausse des rendements», souligne Esty Dwek, responsable des stratégies de marché de Natixis Investment Managers Solutions.

Et «le fait que la BCE n’ait pas modifié ses prévisions d’inflation à long terme prouve également qu’elle n’est pas d’accord avec la récente évaluation des prévisions d’inflation (qui a provoqué la remontée des rendements)», observe Paul Brain, responsable du marché obligataire chez Newton Investment Management.

Les attentes à l’égard de la politique monétaire se sont accrues ces dernières semaines, qui ont été marquées par une hausse brutale de la volatilité sur le marché de la dette souveraine, perçue comme le reflet de l’anticipation d’une reprise de l’inflation.

Après la communication de la BCE, les rendements des emprunts souverains se sont significativement détendus en zone euro, plus particulièrement ceux des pays du sud de l’Europe. Le taux du Trésor américain à dix ans s’établissait à 1,54% après avoir dépassé le seuil des 1,60% en début de semaine.

Le secteur technologique a profité à la fois de la baisse des taux obligataires et de l’élan du Nasdaq.

La BCE a certes relevé ses prévisions d’inflation à 1,5% pour 2021 et 1,2% pour 2022, en raison de «facteurs temporaires» et de la hausse des prix de l’énergie, mais celles-ci restent loin de l’objectif proche de 2% visé par l’institution.

Le conseiller économique de la Maison Blanche a affirmé de son côté que le risque d’inflation était surveillé alors que la loi portant sur le plan de sauvetage de 1.900 milliards de dollars a été approuvée définitivement mercredi par le Congrès et sera signée dans la soirée par le président Biden.

«Les mesures de relance budgétaire massives des États-Unis continueront d’exercer une pression sur les marchés obligataires mondiaux», estime cependant Nicolas Forest, responsable de la gestion obligataire chez Candriam.

AstraZeneca dans la tourmente 

Le titre a perdu 2,52% à 7.011 pence à Londres après que le Danemark et la Norvège ont suspendu par précaution et jusqu’à nouvel ordre l’utilisation du vaccin du groupe contre le Covid-19 à cause de craintes liées à la formation de caillots sanguins chez des personnes vaccinées.

EDF électrifié 

Le titre EDF a flambé de 10,92 % à 10,97 euros alors que les négociations avec la Commission européenne au sujet du projet Hercule de restructuration du groupe sont entrées dans leur dernière phase.

Rolls-Royce bien orienté malgré ses pertes 

Le fabricant de moteurs britanniques Rolls-Royce (+0,71% à 113,80 pence), durement frappé par la pandémie, notamment à cause de sa branche d’aviation civile, a dévoilé jeudi une perte plus que doublée en 2020 à 3,2 milliards de livres.

Les bancaires affectées par le tassement des taux 

Le reflux des rendements obligataires, dont la hausse profite aux marges des banques, a freiné le secteur. A Francfort, Deutsche Bank a reculé (-1,61% à 10,51 euros) à l’instar de Commerzbank (-1,67% à 5,42 euros) et Société Générale (-2,26% à 21,39 euros) ou BNP Paribas (-0,82% à 52,33 euros) à Paris.

Du côté des devises, du pétrole et du bitcoin 

Vers 17H05 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 69,53 dollars à Londres, en hausse de 2,42% par rapport à la clôture de la veille. 

A New York, le baril américain de WTI pour avril avançait de 2,27%, à 65,90 dollars.

Dans le même temps, l’euro montait de 0,39% face au dollar, à 1,1974 dollar. 

Le bitcoin reculait de 0,87 autour 56.430 dollars.

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