Les marchés européens reculent, les investisseurs prennent leurs bénéfices

AWP

2 minutes de lecture

Paris finit en baisse de 0,75%, Londres de 0,35%, Francfort de 1,09% et Milan de 1,14%. A Zurich, le SMI grappille 0,02%.

Les marchés boursiers affichent des replis mardi, dans un contexte économique incertain, propice aux prises de bénéfices des investisseurs.

En Europe, Paris a fini en baisse de 0,75%, Londres de 0,35%, Francfort de 1,09% et Milan de 1,14%. A Zurich le SMI a grignoté 0,02%.

Après avoir terminé de façon mitigée lundi, Wall Street évoluait en baisse: le Nasdaq perdait 0,41%, le S&P 500 0,44% et le Dow Jones 0,17% vers 16H00 GMT.

«Le marché est ballotté entre» la bonne nouvelle de la «désinflation» et d’un autre côté la crainte que l’économie «ralentisse trop», ce qui le rend «un peu plus instable», observe Sophie Chauvellier, gérante chez Dorval AM.

Les marchés ont été perturbés par la publication d’une contraction de l’activité manufacturière aux Etats-Unis en mai, sensiblement en-deçà des prévisions des économistes.

L’attention des investisseurs s’est tournée mardi vers l’enquête JOLTS du ministère du travail, qui a révélé que 8,06 millions d’offres d’emploi étaient disponibles aux Etats-Unis en avril, moins que ce que les analystes attendaient (8,4 millions) et bien moins que les 8,5 millions d’offres du mois précédent.

«La normalisation du marché de l’emploi semble se poursuivre», une bonne chose concernant la «baisse des tensions salariales», note Sophie Chauvellier.

Ces données seront complétées vendredi par le rapport mensuel du département du Travail sur l’emploi aux Etats-Unis.

Du point de vue du marché obligataire, une dynamique économique moindre et une normalisation du marché de l’emploi renforcent la possibilité que la Réserve fédérale (Fed) américaine abaisse ses taux directeurs prochainement.

Le taux d’intérêt de l’emprunt des Etats-Unis à dix ans s’établissait à 4,34% vers 15H55 GMT, en baisse par rapport à la veille.

Du côté de l’Europe, la conférence de presse de la Banque centrale européenne (BCE) de jeudi attirera aussi, évidemment, l’attention des investisseurs.

«La persistance de l’inflation offre une explication plausible au fait que les baisses de taux de la BCE au-delà du mois de juin pourraient ne pas être aussi fréquentes que prévu au début de l’année», préviennent les analystes de Muzinich & Co.

Le pétrole creuse ses pertes

Les prix du pétrole creusaient leurs pertes mardi, dans la foulée de la réunion de l’Opep+ dimanche, interprétée par les investisseurs comme la perspective d’une augmentation de l’offre à venir, pouvant mener à un marché excédentaire.

Vers 15H55 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord cédait 1,49% à 77,19 dollars et le baril de WTI américain abandonnait 1,64% à 73 dollars.

Dans leur sillage, les entreprises du secteur énergétique reculaient: en Europe, TotalEnergies a perdu 2,41%, BP 3,80%, Shell 2,14%, Eni 2,80%, Tullow Oil 5,36% et Equinor 3,87%.

A Francfort, Siemens Energy (-5,72%) a aussi pâti de prises de bénéfices après que le cours du groupe d’énergie a doublé depuis le début de l’année et sur fond de notes défavorables de JPMorgan et de Bernstein.

A New York, Chevron perdait 1,28% et ExxonMobil 2,20%.

A contre-courant, le groupe britannique de services pétroliers et énergétiques Petrofac s’est envolé de 29% à Londres à la reprise de sa cotation après un mois de suspension et la publication d’une perte annuelle creusée mais d’un carnet de commandes doublé.

Deutsche Telekom vendu

L’Allemagne a vendu près de 110 millions d’actions du groupe de télécommunication Deutsche Telekom (-1,72%), pour un montant de près de 2,4 milliards d’euros. La part de l’Etat fédéral dans l’ancien monopole public est ainsi passée de 30,5% à 27,8%.

Du côté des changes et du bitcoin

Sur le marché des changes, le dollar perdait 0,76% face au yen, à 154,89 yens pour un dollar vers 15H55 GMT.

L’euro reculait de 0,22% face au dollar, à un euro pour 1,0880 dollar.

Le bitcoin gagnait 1,97% à 70.0456 dollars.

A lire aussi...