Les marchés européens ignorent les hausses de prix et progressent

AWP

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Francfort a gagné 1,40%, Paris 1,33%, Londres 0,92% et Milan 1,23%. A Zurich, le SMI a gagné 0,66%.

Les marchés boursiers mondiaux ont été satisfaits des premiers résultats d’entreprises jeudi, ressortis supérieurs aux attentes, tandis que les fortes hausses des prix à la production aux Etats-Unis et en Chine n’ont pas inquiété les investisseurs. 

Les indices européens ont clôturé sur une hausse prononcée: Francfort a gagné 1,40%, Paris 1,33%, Londres 0,92% et Milan 1,23%. A Zurich, le SMI a gagné 0,66%.

Après une ouverture dans le vert, Wall Street restait bien orientée. Vers 17H15 GMT, le Dow Jones montait de 1,37%, le S&P 500 de 1,53% et le Nasdaq de 1,62%. 

Vincent Manuel, directeur des investissements chez Indosuez Wealth Management, constate une séance «portée par les bons résultats».

Les grandes banques américaines ont, en effet, de nouveau dégagé au troisième trimestre des bénéfices en forte hausse, la bonne santé de l’économie leur permettant de relâcher l’argent mis de côté au début de la pandémie et dopant leurs activités de conseil aux entreprises.

De plus, les actions européennes ont été tirées par le net reflux des rendements sur le marché de la dette souveraine. Le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne, s’établissait à -0,19%, contre -0,12% à la clôture la veille, et celui des Etats-Unis, à 1,52%. 

Les hausses de prix mises de côté

Des hausses record des prix à la production ont été enregistrées aux Etats-Unis (+8,6%) et en Chine (+10,7%) en septembre par rapport à 2020. En cause notamment, la hausse des prix du pétrole et autres matières premières. 

En regardant dans le détail des composantes de l’inflation américaine publiée hier, Vincent Manuel voit une «normalisation de l’inflation, qui atteint un plateau, sur lequel elle devrait rester jusqu’à début 2022». 

Quant aux prix à la production, qui augmentent plus que les prix à la consommation, «leurs effets sont en partie absorbés et masqués par la productivité, les économies d’échelle et le fait que ces prix concernent principalement les industriels», explique-t-il. 

Peu inquiets de ces chiffres, les marchés ont par ailleurs eu une «bonne nouvelle sur le front de l’emploi américain», après les chiffres décevants de la semaine dernière sur les créations d’emplois, poursuit M. Manuel. 

Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont continué à reculer début octobre et sont passées sous la barre symbolique des 300.000, retrouvant quasiment leur niveau d’avant la pandémie.

Les bancaires dans le vert 

Le secteur bancaire progressait grâce à de bonnes publications, et ce malgré le net recul des taux d’intérêt obligataire, phénomène qui grignote les revenus des banques.

A New York, Citigroup (+0,34% à 70,49 dollars), Bank of America (+3,29% à 44,57 dollars) et Morgan Stanley (+1,82% à 100,36 dollars) montaient. Seul Wells Fargo reculait de 2,05% à 45,10 dollars.

En Europe, Société Générale a pris 1,20% à Paris, Lloyds Banking Group est monté de 1,42% à Londres et Deutsche Bank a avancé de 1% à Francfort.

Les minières solides 

Les minières étaient tirées par la poursuite de la hausse des cours des matières premières, ainsi que par de bons résultats du groupe BHP.

BHP Group a grimpé de 3,70% à 1.992 pence, Rio Tinto de 3,67% à 5.111 pence, Anglo American de 3,43% à 2.879,50 pence et Glencore de 3,37% à 384,80 pence.

A Paris, ArcelorMittal a en outre bénéficié d’une recommandation à la hausse de Credit Suisse et a pris 2,97% à 27,38 euros, finissant en tête de l’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40. 

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont augmenté nettement plus qu’attendu la semaine dernière.

Vers 17H10 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagnait 0,65% par rapport à la clôture de la veille, à 83,72 dollars à Londres.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de novembre avançait de 0,76% à 81,06 dollars.

L’euro se stabilisait (-0,03%) par rapport au billet vert, à 1,1587 dollar.

Le bitcoin était stable (+0,28%) à 57.140 dollars, après avoir dépassé les 58.000 dollars pendant la nuit. 

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