Un accord au Congrès américain sur le relèvement du plafond de la dette aux États-Unis permettait aux marchés actions de progresser nettement jeudi.

Wall Street évoluait nettement en hausse peu après 16H15 GMT: le Dow Jones prenait 1,51%, l’indice élargi S&P 500 1,39% et l’indice à coloration technologique Nasdaq 1,61%. 

L’Europe a conclu en forte progression: Paris a rebondi de 1,65%, Londres de 1,17%, Milan de 1,51% et Francfort de 1,85%. A Zurich, le SMI a gagné 1,68%. 

Plus tôt, l’Asie avait aussi clôturé nettement dans le vert, Hong Kong gagnant même plus de 3%. 

«La bonne nouvelle vient des États-Unis aujourd’hui, où un relèvement du plafond de la dette a stimulé» les marchés, selon Jochen Stanzl, analyste pour CMC Market.

A quelques jours de la date du défaut de paiement des États-Unis, le 18 octobre, démocrates et républicains se sont accordés pour prolonger le plafond de la dette, mais seulement jusqu’en décembre.

Un répit bien accueilli par les marchés, de nombreux experts avertissant du risque d’une crise mondiale en cas de défaut de paiement. 

Les investisseurs ont également pris connaissance de chiffres meilleurs qu’attendu de l’emploi aux États-Unis, avec une baisse des inscriptions hebdomadaires au chômage. Mercredi, le rapport sur l’emploi privé ADP avait aussi été positif. 

Mais le juge de paix interviendra vendredi, avec la publication des chiffres du marché du travail pour septembre par le département américain du Travail. Les données doivent servir de référence pour la Réserve fédérale américaine (Fed) pour qu’elle calibre la restriction de sa politique monétaire des prochains mois. 

Les taux américains remontaient donc, avec une hausse de quatre points de base à 1,56% pour l’obligation souveraine à 10 ans. 

Le cours du bitcoin faisait une pause (-2,47%) à 53.560 dollars, après avoir atteint dans la nuit 55.607 dollars, son plus haut niveau depuis près de cinq mois.

Les valeurs cycliques, qui dépendent le plus de l’activité économique, étaient les gagnantes de la détente au Congrès. 

C’est notamment le cas de l’automobile. En Allemagne, BMW (+2,25% à 83,45 euros) a vendu près de 20% de voiture en plus sur les trois premiers trimestres par rapport à la même période de 2020. Daimler (+4,06% à 78,64 euros) Volkswagen (2,10% à 190,52 euros) roulaient aussi en tête du Dax.

Le constructeur automobile General Motors était aussi bien orienté à Wall Street (+4,59% à 56,40 dollars), après avoir dévoilé son objectif de doubler son chiffre d’affaires d’ici à 2030. 

Le groupe de matériaux de construction et de distribution Saint-Gobain a confirmé viser des résultats dans le haut de sa fourchette pour 2021 lors d’une conférence de presse de présentation de ses objectifs. «2021 sera une très bonne année pour Saint-Gobain» qui espère «devenir leader de la construction durable», a assuré Benoît Bazin, le directeur général. Le titre a affiché une hausse de 4,23% à 58,86 euros, la plus forte de l’indice parisien.

Son concurrent suisse Sika a progressé quant à lui de 3% à 306 francs suisses. 

La banque britannique Natwest a perdu 1,36% à 225 pence après avoir plaidé coupable devant la justice britannique dans une affaire de blanchiment d’argent portant sur 365 millions de livres qui pourrait lui valoir une sanction de plusieurs centaines de millions de livres. La décision est prévue «dans quatre à huit semaines».

Les cours du pétrole remontaient un peu par rapport à leur clôture de la veille, mais restaient bien en-dessous de leur pic atteint dans la matinée de mercredi.

A New York, le baril de WTI pour le mois de novembre prenait 1,24% à 78,40 dollars, alors qu’il flirtait avec la barre des 80 dollars il y a plus de 24 heures.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre prenait 1,22% à 82,07 dollars. 

L’euro se stabilisait face au billet vert (+0,01%) après avoir atteint un plus bas en 14 mois et demi la veille, à 1,1557 dollar.