Les marchés européens rebondissent, dans un contexte toujours morose

AWP

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Londres a totalement effacé ses modestes pertes de la veille, progressant de 1,14%. Le rebond était plus mesuré à Paris (+0,83%), Francfort (+0,77%), Milan (+0,64%) et Wall Street. A Zurich le SMI a repris 1,24%.

Les bourses européennes ont vigoureusement rebondi mercredi, tandis que Wall Street restait prudente et continuait de digérer un contexte peu réjouissant pour les marchés financiers.

Londres a totalement effacé ses modestes pertes de la veille, progressant de 1,14%. Le rebond était plus mesuré à Paris (+0,83%), Francfort (+0,77%), Milan (+0,64%) et Wall Street. A Zurich le SMI a repris 1,24%.

Vers 17H10 GMT, le Dow Jones avançait de 0,45%, le S&P 500 de 0,25% et le Nasdaq de 0,06%.

Mardi, la flambée des prix de l’énergie a entretenu les craintes d’une inflation plus persistante qu’espéré, ce qui a fait bondir les rendements obligataires et lâcher les marchés actions face à un éventuel resserrement monétaire plus rapide qu’escompté.

«On se rend compte que l’inflation est transitoire mais qu’elle dure un peu, avec des pénuries qui continuent d’être un facteur de hausse des prix», explique Gilles Guibout, responsable des actions européennes d’Axa IM. 

Cela questionne la «soutenabilité des politiques monétaires» des banques centrales face à cette inflation, ajoute-t-il. 

Après plus d’un an et demi d’un soutien sans précédent qui a permis à l’économie de se relever de la pandémie et aux marchés financiers de franchir des sommets, les banques centrales ont préparé les esprits à une normalisation de leur politique monétaire, assurant que celle-ci se fera en douceur.

Sur le marché obligataire, les rendements se stabilisaient. Le taux de la dette américaine à dix ans était de nouveau de 1,54%.

«Vu les performances des indices sur l’année, il est normal que les marchés consolident légèrement, mais il n’y a pas de quoi s’alarmer, surtout à la veille des publications de résultats du troisième trimestre», poursuit M. Guibout, insistant sur l’importance de leurs perspectives.

Autre ombre au tableau: le risque de «shutdown» aux États-Unis, où la secrétaire au Trésor Janet Yellen a prévenu mardi que le pays serait à court de ressources le 18 octobre si le plafond de la dette n’était pas relevé.

Pour ne rien arranger, les démocrates se déchirent autour des plans d’investissements du président Joe Biden, à l’approche d’une grande date butoir jeudi.

Enfin, en Chine, le promoteur immobilier au bord de la faillite Evergrande a annoncé vouloir vendre une participation de 1,5 milliard de dollars dans une banque régionale afin de lever des capitaux, dont il a cruellement besoin pour se renflouer.

Du côté des indicateurs, aux États-Unis, les promesses de ventes de logements ont nettement rebondi en août, après deux mois de recul.

En Italie, le gouvernement a revu à la hausse sa prévision de croissance pour 2021, tablant désormais sur une progression du PIB de 6%, contre 4,5% en avril.

Next s’habille déjà pour Noël 

Next a pris 3,89% à 8.394 pence. Le groupe d’habillement britannique a annoncé des ventes supérieures à avant la pandémie ces dernières semaines, mais demande à Downing Street d’assouplir les règles migratoires avant Noël.

Acquisition chez AstraZeneca 

Le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca a gagné 4,24%, à 8.833 pence, après avoir annoncé l’acquisition de la société de biotechnologie américaine Caelum Biosciences pour 150 millions de dollars.

L’aéronautique dans le vent 

A Paris, Airbus (+3,48% à 117,30 euros) a profité d’un relèvement de recommandation de Bernstein à «surperformance». Safran a pris 2,63% à 112,52 euros. 

A New York, Boeing montait de 3,60% à 226,31 dollars. 

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont sensiblement augmenté la semaine dernière, alors que le marché s’attendait à une nouvelle baisse.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre cédait 0,33% à 78,10 dollars à Londres vers 17H15 GMT.

À New York, le baril de WTI pour le même mois lâchait 0,46% à 74,94 dollars.

L’euro reculait de 0,68% face au dollar à 1,1604 dollar, son plus bas depuis novembre 2020. Le billet vert profitait à la fois de son statut de valeur refuge et de la perspective d’un resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed).

Le bitcoin cédait 0,70% à 41.460 dollars.

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