Les marchés européens prudents face à la hausse des taux et à l’emploi US

AWP

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Londres a pris 0,25% et Milan 0,23%, tandis que Paris a reculé de 0,61% et Francfort de 0,29%. A Zurich, le SMI a fini sur un gain minime de 0,01%.

Les marchés boursiers n’étaient pas perturbés outre mesure par les chiffres décevants des créations d’emplois aux Etats-Unis en septembre, publiés vendredi. 

A Wall Street, le Dow Jones (+0,06%) et le S&P 500 (-0,02%) étaient proches de l’équilibre, tandis que le Nasdaq perdait 0,23% vers 16H50 GMT.

L’Europe a terminé plus divisée. Londres a pris 0,25% et Milan 0,23%, tandis que Paris a reculé de 0,61% et Francfort de 0,29%. A Zurich, le SMI a fini sur un gain minime de 0,01%.

Ce sont notamment les rotations sectorielles provoquées par la hausse des taux d’intérêt sur le marché obligataire qui ont emmené les indices européens dans des directions opposées: la Bourse de Paris est davantage liée à des valeurs de croissance comme le luxe, en repli aujourd’hui, alors que Londres a été tirée par le secteur pétrolier.

Sur le marché obligataire, les rendements continuaient de monter, en raison des craintes d’une inflation persistante. Le taux américain à maturité dix ans évoluait à 1,60%, contre 1,57% à la clôture de jeudi, un niveau inédit depuis début juin.

Aux Etats-Unis, 194.000 emplois ont été créés en septembre, alors que les analystes en attendaient 450.000.

Des chiffres décevants et nettement inférieurs aux 366.000 créations d’emplois du mois d’août, révisés à la hausse dans le rapport publié vendredi.

Ces données sont même «un peu en deçà de ce que beaucoup considéraient comme le minimum, à savoir 200.000, pour garantir une réduction progressive des achats d’actifs (de la Réserve fédérale américaine) cette année», souligne Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Selon lui, «il en aurait fallu beaucoup moins pour déclencher un revirement de la Fed» mais la réévaluation des chiffres d’août, qui compense en partie le trou de septembre, change la donne et «rend l’annonce d’une réduction des achats d’actifs presque certaine». 

D’autant plus que ces données reflètent la situation en début de mois, soit au moment du pic lié au variant Delta, et que le taux de chômage a reculé de 0,4 point, à 4,8%.

Cependant cette déception repousse la perspective d’une hausse des taux d’intérêt directeurs des banques centrales dans l’esprit des opérateurs, selon les analystes.

De son côté, la Banque d’Angleterre a estimé que les investisseurs ont accru leurs prises de risques dans un contexte de taux bas et avec des perspectives économiques meilleures en 2021, ce qui les rend vulnérables à une possible «correction brusque».

Sur le plan politique, l’OCDE a annoncé que 136 pays se sont accordés pour imposer une taxation minimale à 15% sur les multinationales, après les ralliements de l’Irlande, l’Estonie et de la Hongrie.

Le pétrole progresse encore 

Les cours du pétrole rejoignaient à nouveau leurs plus hauts en plusieurs années, alors que les prix du gaz se stabilisaient dans un marché de l’énergie volatil, entre demande en plein envol et production limitée.

Vers 16H50 GMT, à New York, le baril de WTI pour le mois de novembre prenait 1,11% à 79,17 dollars, après avoir dépassé les 80 dollars, un niveau plus vu depuis 2014.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagnait 0,50% par rapport à la clôture de jeudi, à 82,36 dollars à Londres.

Les valeurs du secteur bénéficiaient de cette dynamique. 

A New York, ExxonMobil montait de 1,91% à 61,82 dollars et Chevron de 1,98% à 107,78 dollars.

A Paris, TotalEnergies est monté de 1,53% à 43,35 euros.

Et à Londres, BP s’est apprécié de 2,54% à 354 pence et Royal Dutch Shell de 2,07% à 1.715 pence.

Tata achète Air India 

Le gouvernement indien a accepté de vendre la compagnie Air India, fortement endettée, au conglomérat Tata (+1,13% à 26,04 dollars) pour 180 milliards de roupies (2,4 milliards de dollars), a annoncé vendredi le ministère des Finances.

Nouvelle emplette pour Vonovia 

Le géant de l’immobilier Vonovia (-1,46% à 51,38 euros) a acheté une option pour acquérir 13% des actions à 14 euros le titre de son concurrent Adler, dont le cours s’est effondré après des accusations de fraude.

Du côté de l’euro et du bitcoin 

L’euro montait de 0,11% par rapport au billet vert à 1,1564 dollar.

Le bitcoin se stabilisait (+0,45%) à 54.420 dollars.

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