Les marchés européens finissent la semaine dans le rouge

AWP

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Paris a cédé 0,32%, Francfort 0,61%, Londres 0,65% et Milan 0,60%. Zurich est allé à contre-courant et le SMI a fini en hausse de 0,25%.

Tiraillés entre bons indicateurs économiques et craintes que le soutien des banques centrales ne s’estompe, les investisseurs ont limité les prises de risques vendredi, entrainant un repli des bourses européennes.

Les indices européens ont reculé, «à l’issue d’une semaine qui a dans son ensemble manqué de direction claire», constate Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK. 

Paris a cédé 0,32%, Francfort 0,61%, Londres 0,65% et Milan 0,60%. Zurich est allé à contre-courant et le SMI a fini en hausse de 0,25%. 

La Bourse de New York poursuivait en baisse, vers 17H10 GMT, le Dow Jones perdait 0,39%, le S&P 500 reculait de 0,43% et le Nasdaq de 0,55%.

Les valeurs technologiques étaient entraînées vers le bas par les résultats décevants d’Amazon.

«L’accueil des marchés post résultats des GAFAM a été mitigé, voire des prises de gain ont été effectuées. Ce sont des valeurs qui ont tellement progressé ces derniers mois, beaucoup d’éléments ont déjà été anticipé dans les prix des titres», explique à l’AFP Alexandre Baradez, analyste chez IG France. 

Indicateur le plus attendu du jour, l’inflation américaine est restée stable en juin par rapport à mai: les prix ont, comme le mois précédent, augmenté de 4% sur un an et de 0,5% sur un mois.

Dans le sillage de cette publication, le taux américain à dix ans refluait légèrement tandis que ceux de la zone euro se stabilisaient après que l’inflation y a augmenté à 2,2% en juillet, au-dessus de l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE).

La séance a été très chargée en indicateurs: l’activité manufacturière de la région de Chicago a progressé plus que prévu en juillet et la confiance des consommateurs s’est dégradée en juillet aux Etats-Unis, mais moins que prévu.

«Le marché voit des indicateurs favorables, mais tous ces éléments le renvoient aux questionnements autour de la politique de la Banque centrale américaine et au fait que si l’économie va mieux, elle n’a plus besoin d’appliquer des mesures exceptionnelles de crise», décrypte Alexandre Baradez.

La SEC, gendarme de la bourse américain, a annoncé vendredi un durcissement des demandes d’informations auprès des groupes chinois cotés à Wall Street, dont plusieurs ont été soumises à des restrictions et des enquêtes des autorités chinoises, ce qui a fait plonger ces actions et créé de la volatilité.

Amazon déçoit 

Amazon a dégagé 7,8 milliards de dollars de bénéfice net au deuxième trimestre, 48% de plus qu’il y a un an, mais son chiffre d’affaires est inférieur de 2 milliards aux prévisions des analystes. Son action lâchait 6,71% à 3.358 dollars, à Wall Street. 

Le voyage dans la tourmente 

IAG (British Airways, Vueling, Iberia) a chuté de 7,45% à 168,10 pence après avoir encore encaissé une perte massive au premier semestre. 

A Paris, Air France-KLM a cédé 4,58% à 3,92 euros. Le groupe franco-néerlandais a perdu 1,48 milliard d’euros au deuxième trimestre, mais constate de «premiers signes de la reprise».

A Madrid, Amadeus (réservation de voyage) a perdu 4,20% à 55,24 euros, après avoir publié une perte ajustée de près de 24 millions d’euros au deuxième trimestre.

Les banques en ordre dispersé 

A Paris, BNP Paribas a perdu 1,19% à 51,45 euros malgré un bilan très robuste au deuxième trimestre.

A Milan, les titres d’UniCredit (+2,80% à 10,11 euros) et BMPS (+3,35% à 1,17 euro) ont été dopés après que la première a annoncé son intention d’entamer des négociations exclusives avec l’Etat italien sur le rachat d’une participation dans la deuxième.

La troisième banque espagnole CaixaBank (-4,13% à 2,51 euros) a essuyé une perte nette de 605 millions d’euros.

Le pétrole mitigé 

Les groupes pétroliers américains ExxonMobil et Chevron ont fait état de résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre grâce au rebond des prix du pétrole et du gaz.

Cependant le cours de leurs actions baissait, ExxonMobil perdant 2,43% à 57,50 dollars, et Chevron 0,80% à 101,75 dollars, tout comme le reste des valeurs du secteur.

Vers 17H00 GMT à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre prenait 0,41% à 76,36 dollars par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril de WTI pour le même mois gagnait 0,57% à 74,04 dollars.

Du côté de l’euro et du bitcoin 

Dans le même temps, l’euro perdait 0,25% face au billet vert à 1,1859 dollar.

Le bitcoin cédait 1,84% à 38.970 dollars.

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