Le gouvernement chinois sème le trouble sur les marchés boursiers

AWP

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Les bourses européennes réduisaient leurs pertes mardi midi mais restaient lestées par la mauvaise séance des marchés asiatiques.

Le tour de vis réglementaire de Pékin contre plusieurs secteurs, dont l’éducation et le numérique, a jeté un froid sur les marchés boursiers, surtout en Chine mais également en Europe et à aux Etats-Unis.

Les bourses chinoises de Shanghai (-2,49%), Shenzhen (-3,33%) et surtout Hong Kong (-4,22%) ont dévissé, au lendemain d’un premier décrochage sévère. 

Les bourses européennes réduisaient leurs pertes mardi midi mais restaient lestées par la mauvaise séance des marchés asiatiques. Vers 11H40 GMT, Paris perdait 0,10%, Londres 0,31%, Francfort 0,30% et Milan 0,39%. A Zurich, le SMI cédait 0,19%. 

Poursuivant la tendance, Wall Street s’orientait également vers une ouverture dans la prudence. Le contrat à terme sur le Dow Jones perdait 0,21%, celui sur le S&P 500 0,12% et celui sur le Nasdaq gagnait 0,04%. 

La pression réglementaire de Pékin «entame considérablement l’humeur du marché, malgré une saison de bénéfices meilleure que prévu jusqu’à présent», constate Pierre Veyret, analyste pour ActivTrades, «les investisseurs se demandant qui sera la prochaine cible».

Parallèlement, les publications de résultats trimestriels se poursuivent mardi avec notamment, après la clôture de Wall Street, les très attendus géants du numérique Apple, Alphabet (maison mère de Google) et Microsoft.

Une réunion de politique monétaire à la Réserve fédérale américaine (Fed) débute en outre ce mardi pour deux jours. 

«La Fed doit continuer à peser entre la propagation du variant Delta et la hausse de l’inflation. Peu d’investisseurs s’attendent à une grosse surprise de la réunion de demain», note cependant Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt, déjà très bas, faiblissaient très légèrement.

Côté indicateurs, le Fonds monétaire international (FMI) publiera ses dernières prévisions pour l’économie mondiale. Les investisseurs prendront aussi connaissance des commandes de biens durables aux Etats-Unis en juin et de la confiance des consommateurs américains en juillet.

En France, le nombre de chômeurs a enregistré une baisse significative de 1,3% au deuxième trimestre. 

Dans le viseur de Pékin 

Après l’annonce d’un tour de vis réglementaire, les actions des entreprises de l’éducation privée et de la livraison de repas à domicile ont enregistré de lourde pertes en Chine. 

Les géants chinois de la tech ont aussi souffert à la Bourse de Hong Kong: Tencent, qui fait l’objet d’une procédure pour pratiques anti-concurrentielles en Chine, a plongé de 10% et Alibaba de 8%.

LVMH au plus haut 

Le numéro un mondial du luxe a vu son bénéfice net décuplé au premier semestre par rapport à celui de 2020. L’action LVMH prenait 2,08% à 687,40 euros.

L’auto délaissée 

Les investisseurs opéraient une rotation sectorielle et revendaient leurs titres du secteur de l’automobile. 

A Francfort, BMW perdait 1,43% à 84,30 euros, Daimler 1,10% à 74,62 euros et Volkswagen 0,99% à 204,85 euros. 

A Paris, Stellantis reculait de 0,84% à 15,76 euros, Faurecia de 1,26% à 36,84 euros et Valeo de 1,77% à 23,80 euros.

Le géant des pneumatiques Michelin (+0,70% à 136,20 euros) tirait en revanche son épingle du jeu après une ouverture dans le rouge. Le groupe a revu à la hausse lundi ses prévisions pour l’année 2021.

Worldline ne convainc pas 

Worldline (-8,66% à 77,51 euros) a publié un chiffre d’affaires en hausse au second trimestre mais sa rentabilité (Ebitda) est ressortie légèrement inférieure aux prévisions des analystes.

Randstad 

Le groupe néerlandais de travail temporaire Randstad (-6,76% à 62,12 euros) a enregistré un bénéfice net en hausse au second trimestre mais a observé le retour de tendances prépandémiques comme la rareté des talents. 

Faux espoir sur le bitcoin 

Le bitcoin retrouvait la stabilité (-0,34% à 37.630 dollars) après sa progression de la veille.

Amazon a démenti lundi une information de presse annonçant que la plateforme accepterait les paiements en bitcoins d’ici la fin de l’année, mais s’est néanmoins dit intéressée par les cryptomonnaies.

Du côté du pétrole et de l’euro 

Vers 11H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre progressait de 0,59% à 74,94 dollars à Londres par rapport à la clôture de jeudi. A New York, le baril de WTI pour le même mois s’appréciait de 0,15% à 72,05% dollars.

L’euro perdait 0,09% face au billet vert à 1,1792 dollar. 

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