Fort rebond sur les marchés européens

AWP

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Les places financières de Paris (+1,85%), Londres (+1,70%) et Madrid (+2,50%) ont effacé leurs pertes de lundi.

Un net rebond permettait, mercredi, aux Bourses occidentales de combler leurs pertes du début de semaine, une fois le variant Delta mis de côté et l’attention recentrée sur les bons résultats d’entreprises. 

En Europe, les places financières de Paris (+1,85%), Londres (+1,70%) et Madrid (+2,50%) ont effacé leurs pertes de lundi, séance marquée par de fortes baisses. 

Francfort et Milan ont de leur côté progressé respectivement de 1,36% et de 2,36%. A Zurich, le SMI a gagné 0,64%. 

La Bourse de New York poursuivait son rebond de la veille. Vers 17H30 GMT, le Dow Jones avançait de 0,74%, le Nasdaq de 0,61% et le S&P 500 de 0,67%.

Lundi, les marchés avaient fortement baissé en raison de la menace que le variant Delta du coronavirus fait peser sur la reprise économique. 

Mais, désormais, «les inquiétudes (...) semblent avoir été remplacées par de l’optimisme», porté notamment par les «résultats d’entreprises meilleurs que prévus d’aujourd’hui», estime Michael Hewson, analyste en chef chez CMC Markets UK. 

Entre bons résultats d’entreprises et conviction que le soutien des Banques centrales ne va pas s’arrêter de sitôt, l’aversion au risque des investisseurs semble s’être dissipée.

La saison des résultats trimestriels est jusqu’ici «très bonne aux Etats-Unis et positive également en Europe», selon Philippe Cohen, gérant chez Kiplink Finance. 

Les marchés ont, par ailleurs, en ligne de mire la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) de jeudi.

Philippe Cohen «n’attend pas de surprise de cette réunion». «On peut reconnaître à Christine Lagarde sa constance»: tant que l’économie ne sera pas repartie, la présidente de la BCE ne devrait pas, selon lui, annoncer le retrait du soutien monétaire.

«L’étape décisive va être la conférence de Jackson Hole, fin août, c’est là que la BCE et la Fed devraient se révéler et dérouler leurs plans», anticipe l’analyste. 

Sur le marché obligataire, les rendements remontaient après avoir nettement baissé ces derniers jours.

Coca-Cola optimiste 

Le géant américain des boissons non alcoolisées Coca-Cola (+1,23% à 56,51 dollars) a revu ses prévisions à la hausse pour 2021 à la faveur de la réouverture de l’économie. Il anticipe une croissance de 12% à 14% de son chiffre d’affaires.

Netflix ne convainc pas 

Netflix chutait de 4,33% à 508,11 dollars, après des résultats décevants annoncés mardi après la clôture de la Bourse. Malgré un doublement de son bénéfice trimestriel sur un an, «les investisseurs n’ont pas aimé l’objectif de croissance du nombre d’abonnés, fixé à 3,5 millions pour le troisième trimestre, plus bas que les 5,86 millions que Wall Street anticipait», estime Edward Moya analyste chez Oanda.

L’automobile en forme 

A Paris, les équipementiers automobiles avaient le vent en poupe dans le sillage de résultats semestriels supérieurs aux attentes publiés par Plastic Omnium (+4,91% à 26,52 euros), en dépit des pénuries de composants électroniques. Valéo a pris 2,77% à 23,78 euros et côté constructeurs, Renault s’est apprécié de 4,46% à 31,41 euros et Stellantis de 3,29% à 15,68 euros.

Même Daimler (+1,10% à 70,84 euros) a fini dans le vert à Francfort après avoir abaissé sa prévision de ventes pour sa principale branche automobile Mercedes-Benz Cars. 

Selon Philippe Cohen, le secteur est tiré par les perspectives de ventes de véhicules électriques et hybrides et le fait que «les valorisations dans le secteur automobile sont faibles.»

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Les prix du pétrole étaient toujours en hausse mercredi, poursuivant comme les Bourses un rebond après une chute lundi et ne pâtissant pas de l’annonce d’une hausse inattendue des stocks de pétrole brut aux États-Unis.

Vers 17H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre gagnait 4,21% à 72,30 dollars à Londres par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril de WTI pour le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, progressait de 4,87% à 70,44 dollars.

L’euro s’appréciait de 0,17% face au billet vert, à 1,1799 dollar, après avoir atteint en début d’échanges européens un plus bas depuis début avril, à 1,1752 dollar. 

Le bitcoin confortait son rebond (+7,05% à 32.050 dollars).

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