Les marchés européens en terrain positif après les données sur l’emploi US

AWP

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Francfort progresse de 0,93%, Paris de 0,87%, Milan de 0,68% et Londres grappille 0,18%. A Zurich, le SMI grimpe de 1,17%.

Les indices boursiers évoluent en terrain positif mercredi, saluant le ralentissement du marché de l’emploi aux Etats-Unis, jugé de bon augure pour une éventuelle baisse des taux directeurs, dans l’année, de la puissante banque centrale américaine.

En Europe, les indices boursiers ont rebondi au lendemain de clôtures en repli: Francfort a gagné 0,93%, Paris 0,87%, Milan 0,68% et Londres a avancé de 0,18% selon des données définitives. A Zurich, le SMI a pris 1,17%.

A New York, vers 15H55 GMT, le Nasdaq s’affichait en nette hausse (+1,33%), le Dow Jones gagnait 0,19% et la S&P 500 s’offrait 0,71%.

«Ce sont les chiffres de l’emploi aux États-Unis qui portent les indices aujourd’hui», commente Alexandre Baradez, chef analyste de IG France.

L’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab a montré que les créations d’emplois dans le secteur privé aux États-Unis avaient ralenti en mai, en raison notamment d’une forte dégradation dans le secteur manufacturier.

La veille, l’attention des investisseurs s’était tournée vers l’enquête JOLTS du ministère américain du Travail, qui a révélé que 8,06 millions d’offres d’emploi étaient disponibles aux États-Unis en avril, moins que ce que les analystes attendaient (8,4 millions) et bien moins que les 8,35 millions d’offres du mois précédent (chiffre révisé).

«Le marché de l’emploi se détend dans le contexte d’un ralentissement de l’économie américaine selon les statistiques des dernières semaines», poursuit Alexandre Baradez.

Toutes ces données ont redonné un peu d’optimisme aux marchés, qui espèrent une première baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) américaine en septembre.

Mercredi, la Banque du Canada a baissé son taux directeur de 0,25 point à 4,75%, une première en plus de quatre ans.

Sur le Vieux Continent, les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) se réunissent jeudi et les marchés s’attendent à ce que l’institution baisse aussi ses taux directeurs.

«Une baisse de taux ne signifie pas que soudainement la politique monétaire s’assouplit pour de bon», et le marché «attend surtout le ton de la communication de la BCE» pour anticiper les prochaines décisions de l’institution monétaire européenne, ajoute l’analyste.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts des États-Unis à dix ans s’établissait à 4,29% vers 15H50 GMT, contre 4,33% mardi. En une semaine, ce taux de référence a chuté d’environ 0,35 point de pourcentage, une variation brutale sur ce marché.

Hausse clinique pour Fresenius

Le groupe de santé Fresenius SE (+1,75% à Francfort) a relevé les objectifs financiers pour l’année 2024 et celles à venir de sa filiale Helios, qui exploite des chaînes d’hôpitaux et d’établissements ambulatoires.

Zara à la mode

Le leader mondial du vêtement Inditex, propriétaire de la marque Zara, a engrangé de nouveaux résultats records au premier trimestre, en pleine offensive du chinois Shein qui pourrait annoncer prochainement un projet d’introduction à la Bourse de Londres.

Le groupe textile a dégagé au total 1,29 milliard d’euros de bénéfice net durant son premier trimestre décalé, qui s’est achevé au 30 avril.

Les résultats d’Inditex sont orientés à la hausse depuis désormais douze trimestres, malgré les tensions géopolitiques mondiales et la persistance d’une inflation élevée qui pèse sur les coûts de production et le pouvoir d’achat des ménages.

Son titre a bondi de 3,80% à Madrid.

Le yen s’enfonce

Le repli du yen s’accélérait mercredi, la devise nipponne étant plombée par le recul des salaires ajustés de l’inflation en avril au Japon, qui ne devrait pas inciter la Banque du Japon (BoJ) à relever son principal taux d’intérêt, encore à zéro.

Vers 15H50 GMT, la devise nipponne chutait de 0,77% face au billet vert, à 156,11 yens pour un dollar, et de 0,67% face à la monnaie unique européenne, à 169,67 yens pour un euro.

L’euro reculait de 0,10% par rapport au dollar, à 1,0868 dollar pour un euro.

Les prix du pétrole hésitent après deux jours de nettes baisses: le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,31% à 77,76 dollars et le baril de WTI américain montait de 0,27% à 73,45 dollars.

Le bitcoin gagnait 1,49% à 71.471 dollars.

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