Les grandes Bourses asiatiques ont clôturé en hausse mardi, Tokyo ayant été encouragée par le bond des marchés européens la veille tandis que les places chinoises ont été peu émues par de nouvelles déclarations menaçantes de Donald Trump envers Pékin.

A Tokyo, l’indice vedette Nikkei a gagné 0,8% à 23’274,13 points et l’indice élargi Topix est monté de 0,69% à 1620,89 points.

Le soutien venu des gains élevés lundi sur les Bourses européennes a compensé une chute nettement plus forte que prévu de la consommation des ménages au Japon en juillet (-7,6% sur un an), selon des chiffres publiés mardi.

Par ailleurs, l’effondrement historique du PIB nippon du deuxième trimestre a été révisé mardi à 7,9% comparé au trimestre précédent, contre une estimation initiale de 7,8%.

Les investisseurs japonais ont aussi été encouragés par le déclin des nouveaux cas quotidiens d’infection au coronavirus dans le pays, et par l’intention du gouvernement nippon de lancer prochainement un système de bons de réduction pour soutenir le secteur de la restauration.

La Bourse de Hong Kong a réagi favorablement à l’intention des autorités locales d’assouplir des mesures contre le coronavirus dans certains lieux publics dès vendredi. Son indice Hang Seng a progressé de 0,14% à 24’624,34 points.

Les investisseurs chinois ont accueilli avec une certaine indifférence de nouvelles déclarations du président américain Donald Trump, qui a affirmé lundi vouloir réduire la dépendance de l’économie américaine vis-à-vis de la Chine, en menaçant de sanctions les entreprises externalisant en Chine.

L’indice composite de Shanghai est monté de 0,72% à 3316,42 points, et celui de Shenzhen a enregistré une hausse de 0,38% à 2248,20 points.

SOFTBANK GROUP TOUJOURS A LA PEINE: le titre, qui a lâché jusqu’à 3,8% en séance, a terminé en légère baisse (-0,61% à 5845 yens), après avoir déjà chuté de plus de 7,1% lundi.

Les actionnaires du groupe japonais continuent d’être secoués par les révélations du Financial Times ce week-end, selon lesquelles SoftBank Group serait la «baleine» qui aurait massivement spéculé sur des valeurs technologiques du Nasdaq ces dernières semaines, tirant ainsi l’indice à la hausse. Mais le brutal retournement de tendance sur le Nasdaq en fin de semaine dernière leur fait craindre des pertes pour le groupe.

LE NUMÉRO DEUX DE NISSAN VANTE L’ALLIANCE: le constructeur automobile a perdu 0,26% à 421 yens. Dans un entretien au journal français Le Monde, son directeur opérationnel Ashwani Gupta a une nouvelle fois loué l’alliance Renault-Nissan, qui avait été longtemps empoisonnée par l’affaire Carlos Ghosn.

«Les liens n’ont jamais été aussi solides, la façon dont l’Alliance fonctionne n’a jamais été aussi claire. C’est clair comme du cristal», a affirmé M. Gupta.

Le yen était quasi stable face au dollar, à raison d’un dollar pour 106,29 yens vers 09H00 GMT, contre 106,27 yens lundi en fin de journée.

La monnaie japonaise bougeait peu également face à l’euro, lequel valait 125,53 yens contre 125,58 yens la veille.

L’euro valait 1,1812 dollar contre 1,1817 dollar lundi.

Le marché du pétrole restait fragilisé par les inquiétudes sur la demande mondiale et une baisse des prix de la production d’Arabie saoudite.

Vers 09H00 GMT le prix du baril de brut américain WTI lâchait 3,90% à 38,22 dollars tandis que le prix du baril de Brent londonien perdait 1,81% à 41,25 dollars.