Le pétrole oscille en attendant la prochaine décision de l’Opep+

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Vers 16h35, le Brent affiche un gain de 0,57% à 64,81 dollars et le WTI une montée de 0,74% à 61,65 dollars.

Les cours du pétrole tanguent entre hausse et baisse vendredi, le marché se demandant si l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) pourrait ajouter davantage de barils que prévu lors de sa réunion qui aura lieu la semaine prochaine.

Vers 14H35 GMT (16H35 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, gagnait 0,57% à 64,81 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, prenait 0,74% à 61,65 dollars.

Après des hausses de production supérieures à son plan annoncées en mai et pour juin, le groupe doit décider la semaine prochaine de sa production pour juillet, avec des rumeurs de presse contradictoires sur ce que va faire le cartel.

Les raisons du changement de stratégie de l’Opep+, passé d’une défense des prix à un gain de parts de marché, «ne sont pas encore claires», souligne Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Management.

Officiellement, le groupe justifie ses hausses par un marché équilibré et des réserves mondiales à un niveau faible, mais «cette explication est accueillie avec scepticisme», explique l’analyste, notamment au vu d’inquiétudes sur la demande liée à la guerre commerciale lancée par Donald Trump.

Officieusement, l’Arabie saoudite chercherait à mettre la pression sur les membres du cartel qui ne respectent pas leur quota de production, et pourrait également vouloir faire plaisir à Donald Trump, qui avait explicitement demandé à l’Opep de produire davantage à l’occasion d’une intervention en visioconférence au forum de Davos.

Le Kazakhstan, qui produit bien plus que ce qu’il devrait selon ses engagements au sein de l’Opep+, est un «problème majeur» pour le groupe car «il ne semble pas avoir l’intention de réduire sa production» jusqu’à sa limite imposée, explique Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

Dans ses conditions, «l’Arabie saoudite ne peut pas revenir sur ses menaces de punir les tricheurs sans perdre sa crédibilité, ce qui ne lui laisse pas le choix», jugent les analystes de DNB Carnegie.

Néanmoins, des prix trop faibles de l’or noir sont contraires aux intérêts de Ryad dont l’économie dépend largement.

Par ailleurs, l’Iran et les Etats-Unis se retrouvent à Rome vendredi pour un cinquième cycle de pourparlers sur le nucléaire iranien sous médiation omanaise.

Si la poursuite des négociations est plutôt un signe favorisant l’hypothèse d’un accord, et donc d’une offre de pétrole iranien éventuellement plus importante qui ferait baisser les cours, le marché se montre particulièrement prudent car les négociations semblent buter sur la question de l’enrichissement d’uranium.

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