Les cours du pétrole sont en baisse jeudi, plombés par les inquiétudes sur la dette américaine et par la possibilité d’une nouvelle hausse de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+).
Vers 09h25 GMT (11h25 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, perdait 1,48% à 63,95 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, chutait de 1,48% à 60,66 dollars.
«Les prix du pétrole ont baissé, les inquiétudes concernant la dette américaine ayant ajouté une nouvelle couche de méfiance quant aux perspectives de l’économie mondiale et de la demande d’énergie», explique Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Un «mégaprojet» budgétaire de Donald Trump, actuellement débattu au Congrès, doit permettre au président de concrétiser certaines promesses phares de sa campagne, en premier lieu la prolongation des gigantesques crédits d’impôt de son premier mandat.
Mais le texte inquiète les investisseurs: selon différents analystes indépendants, il pourrait en effet accroître le déficit de l’Etat fédéral de 2.000 milliards à 4.000 milliards de dollars sur la prochaine décennie.
Vendredi, l’agence Moody’s a retiré pour la toute première fois à la dette américaine sa note maximale de Aaa et l’a rétrogradée à Aa1.
Les cours du pétrole sont également dans le rouge à cause de discussions autour d’une «augmentation de la production plus importante que prévu» pour le mois de juillet qui pourrait être annoncée par l’Opep+ prochainement, affirme Ole R. Hvalbye, analyste chez SEB.
Depuis le mois d’avril, l’organisation introduit davantage de barils sur le marché et à un rythme plus soutenu qu’initialement prévu, ce qui a largement contribué à faire baisser les cours de l’or noir.
Les investisseurs attendent également le prochain cycle de pourparlers entre les Etats-Unis et l’Iran sur le programme nucléaire iranien, vendredi.