Hong Kong et Shanghai finissent en nette baisse

AWP

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Le Hang Seng a lâché 1,36% et l’indice composite de Shanghai a perdu 0,99%. Craintes sur les taux US.

Les Bourses de Hong Kong et Shanghai ont fini en nette baisse mercredi dans le sillage des autres places asiatiques, sur fond d’inquiétudes concernant des hausses plus nombreuses que prévu des taux américains et après un vif ralentissement de l’activité manufacturière en Chine.

L’indice Hang Seng a lâché 1,36% (-423,94 points) à 30’844,72 points.

En Chine continentale, l’indice composite de Shanghai a perdu 0,99% (-32,66 points) à 3’259,41 points, dans un volume d’affaires de 180,2 milliards de yuans (23,21 milliards d’euros.

Celui de Shenzhen a en revanche pris 0,16% (+2,86 points) à 1’811,78 points avec un volume d’échanges de 244,6 milliards de yuans (31,51 milliards d’euros).

Les déclarations du nouveau président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell mardi ont à nouveau attisé les craintes d’un resserrement plus important que prévu de la politique monétaire américaine.

Devant une commission de la chambre des Représentants, M. Powell s’est montré optimiste sur l’état de l’économie américaine, confirmant par ailleurs que la Fed allait poursuivre ses hausses de taux d’intérêt graduelles.

Bien que Jerome Powell n’ait pas explicitement confirmé la possibilité d’une quatrième hausse de taux, les investisseurs spéculaient toujours sur quatre hausses cette année au lieu des trois envisagées initialement.

Pour Stephen Innes, chef de courtage pour l’Asie Pacifique de OANDA, le ton de Powell montre que son approche sera modérée. Il a toutefois ajouté que le «fait de parler en même temps des perspectives de croissance et d’inflation laisse entendre qu’il y a des risques de mener une politique monétaire audacieuse».

Pour Jim McDonald, chef stratégiste de Northern Trust Corp, «si la Fed relève quatre fois ses taux cette année, nous pensons que ce sera pour de bonnes raisons à savoir que la croissance est solide et l’inflation n’est pas hors contrôle», a-t-il dit à Bloomberg TV.

Les investisseurs à Hong Kong surveillent de près les décisions de la banque centrale américaine car la politique monétaire de Hong Kong, territoire semi-autonome, est liée à la Fed.

Le marché était par ailleurs plombé par l’essoufflement de l’activité manufacturière chinoise en février.

L’indice des directeurs d’achat (PMI) publié par le Bureau national des statistiques (BNS) est tombé à 50,3 en février, son plus bas niveau depuis août 2016, contre 51,3 en janvier. C’est très en deçà de la prévision des analystes sondés par Bloomberg (51,1).

Ce baromètre, fondé notamment sur les carnets de commandes des entreprises, est jugé annonciateur de la conjoncture future dans la deuxième économie mondiale: un chiffre supérieur à 50 témoigne d’une expansion de l’activité, et en deçà d’une contraction.

Les valeurs énergétiques étaient en berne à Honk Kong, les cours du brut étant affectés par un dollar plus fort.

CNOOC a reculé de 1,89% à 11,40 dollars de Hong Kong (HKD), PetroChina de 1,60% à 5,53 HKD et Sinopec de 3,08% à 6,30 HKD.

Le géant chinois de l’internet Tencent a perdu 3,09% à 432,20 HKD, et l’opérateur de casino Galaxy Entertainment 1,23% à 68,50 HKD.

HSBC a reculé de 0,76% à 78,00 HKD, China Construction Bank de 2,74% à 8,15 HKD et Ping An Insurance 2,23% à 83,45 HKD.

Les places chinoises continentales de Shanghai ont été tirées vers le bas par les valeurs financières et les spiritueux.

Le distributeur de liqueurs Wuliangye Yibin (coté à Shenzhen) a cédé 2,39% à 74,28 yuans et Kweichow Moutai (coté à Shanghai) 1,67% à 725,62 yuans.

Les banques ont également fini en baisse: Bank Of China a lâché 2,08% à 4,23 yuans et China Merchants Bank 1,85% à 30,30 yuans.

 

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