Gonet: l'actualité des marchés au 28 juillet

Jean Frédéric Nussbaumer, Gonet & Cie

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Nasdaq +1,67%, Dow +0,43%, SPX +0,74%, Russell +1,16%, SOX +3,23%, Eurostoxx -0,24%, SMI +0,57%.

Wall Street repart de l’avant, portée par les semi-conducteurs et l’annonce du parti Républicain d’un plan de relance de mille milliards de dollars. Le parti de Donald Trump propose cette enveloppe pour renforcer l’économie des Etats-Unis dans une série de projets de loi qui réduiraient les allocations chômage supplémentaires, enverraient des paiements de 1200 dollars à la plupart des américains et protégeraient les entreprises, les écoles et d’autres organisations contre les poursuites judiciaires liées aux infections de coronavirus. Bien entendu, la présidente de la Chambre Nacy Pelosi qualifie ce plan de pathétique, les négociations peuvent donc débuter. L’or reste bien entouré et vient tester les 1981 dollars par once durant la nuit, pour revenir à 1940 dollars ce matin. Les nouvelles du virus ne sont globalement pas bonnes (nombre de cas en hausse notamment à Hong Kong, en Australie et en Espagne). Les semi-conducteurs atteignent un nouveau record historique, portés par TSMC, qui bondit de 12,6% supplémentaires. La firme taiwanaise profite des déboires d’Intel (INTC -2,02%) dans la production de sa puce 7 nanomètre. TSMC entre du coup dans le club très fermé des 10 plus grosses capitalisations boursières au monde. Les FAANGs se portent comme un charme et progressent de 2%. Rappelons que Facebook, Amazon, Apple et Alphabet publient toutes leurs résultats ce jeudi. Tesla progresse de 8,7% sans nouvelle particulière. Notons enfin les valeurs bancaires qui ne profitent pas de la remontée des taux d’intérêts, le rendement de l’emprunt US à 10 ans revenant à 0,62%. Outre Atlantique,  les indices européens d’actions terminent la journée en léger recul avec un nouveau plongeon du secteur des transports et des loisirs.

Les volumes d’échanges sont relativement faibles avec 9,6 milliards de titres traités sur le NYSE (New York Stock Exchange). La volatilité recule encore un peu, l’indice VIX (volatilité du SPX) recule de 4% à 24,74. Le pétrole fait du surplace, le baril de WTI Light Crude traite à 41,49 dollars.

Les marchés d’actions restent donc relativement solides, malgré les tensions sino-américaines, la persistance du virus à rester parmi nous et l’élection présidentielle américaine qui se profile à l’horizon (trois mois). Cela dit, sur le front macro-économique, les chiffres d’hier sont bons avec l’indice allemand IFO, du climat des affaires, qui bat les attentes, tout comme les commandes de biens durables aux Etats-Unis. Ces prochains jours seront importants, la Fed annonce sa décision sur les taux demain soir, personne n’attend de mouvement mais tout le monde veut entendre ce que Jerome Powell a à dire. Jeudi sera le jour de tous les dangers, ou de toutes les opportunités avec la publication des résultats des big 4. Le marché suivra en outre avec grande attention les négociations entre Républicains et Démocrates, sachant que des millions d’américains voient leurs aides en cours se terminer cette fin de semaine, le plan de relance mis sur la table est donc urgent.

Trois indicateurs sont à suivre aux Etats-Unis aujourd’hui : l'indice S&P Case-Shiller des prix immobiliers (15h00), puis l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board et l'indice manufacturier de la Fed de Richmond (16h00).

Le dollar reste dans les cordes, l’indice Dollar Index (DXY) traite en-dessous des 94 et la paire eur/usd s’est approchée des 1.18 hier, pour revenir à 1.1737 ce matin.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent globalement en hausse. Tokyo recule de 0,26% à la cloche, Hong Kong progresse de 0,47%, Shanghai de 0,88% et Séoul de 1,8%. Les futures SPX et européens traitent autour de l’équilibre, on se prépare à une semaine riche en nouvelles et potentiellement volatile.

La Banque centrale européenne prolonge  jusqu'à janvier 2021 ses recommandations aux banques de ne pas payer de dividendes et de ne pas racheter leurs propres actions. Eurazeo aurait demandé aux prétendants d'Europcar de déposer une offre ferme au mois de septembre. Les ventes de LVMH ont chuté de 38% au deuxième trimestre, à 7,8 milliards d’euros, à cause de la pandémie. Le management observe des «signes vigoureux» de reprise depuis juin. Pas de miracle chez Michelin au premier semestre, avec un résultat opérationnel qui chute de près de 80% à cause du coup de frein économique. Le résultat opérationnel courant de Peugeot a baissé au premier semestre, mais reste positif à 517 millions d’euros (contre 3,3 milliards un an auparavant). Moderna et Pfizer annoncent toutes deux avoir lancé des essais à grande échelle pour leurs vaccins potentiels contre le COVID-19, ce qui pourrait ouvrir la voie à leur approbation par les régulateurs et leur utilisation d'ici la fin de l'année.

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