Bonds Europe: le rendement italien à 10 ans à un plus bas historique

AWP

1 minute de lecture

Le taux souverain à 10 ans de l’Italie est tombé à 0,765% vers 13h20 avant de remonter en milieu d’après-midi à 0,79%, son niveau de clôture de la veille.

Le rendement de la dette souveraine italienne à 10 ans a atteint un plus bas historique lundi dans une dynamique de baisse engagée depuis plusieurs mois.

Le taux souverain à 10 ans de l’Italie est tombé à 0,765% vers 13H20 (11H20 GMT) avant de remonter en milieu d’après-midi à 0,79%, son niveau de clôture de la veille.

Il avait connu un pic (à 2,42%) en mars après la décision de la Banque centrale européenne de prendre des mesures pour soutenir l’économie malade suite au nouveau coronavirus.

«Après le stress lié au COVID-19, la baisse des taux italiens s’est installée de manière durable. Au cours des derniers jours, il y a une légère accélération du fait des élections régionales du 21 septembre», explique Cyriaque Dailland, gérant diversifié chez Sanso IS, interrogé par l’AFP.

L’extrême droite italienne a échoué lors de ce scrutin à conquérir la Toscane, bastion de gauche, dont elle espérait faire un symbole triomphant de ses ambitions nationales.

«Au-delà de cette spécificité italienne, les obligations des pays périphériques --Grèce en particulier-- continuent de baisser, en taux, car l’engagement de la BCE semble de plus en plus inconditionnel... et donc un scénario noir, c’est-à-dire une explosion de la zone euro, très peu probable», poursuit l’expert.

Des taux d’intérêt extrêmement bas font partie du contexte d’investissement actuel.

Le Bund, référence sur le marché obligataire, s’échange à nouveau depuis fin mars 2019 à des taux négatifs sur le marché secondaire. Le taux français à 10 ans traite en négatif depuis juin 2019.

«L’événement marquant pour les marchés obligataires et les devises d’ici la fin de l’année 2020 sera l’élection présidentielle américaine de novembre», estime de son côté Jim Leaviss, responsable de l’investissement au sein de l’équipe de gestion obligataire M&G Investments.

«La principale menace au cours de l’année pour les marchés obligataires et pour le dollar serait que Joe Biden remporte l’élection mais que Donald Trump refuse de quitter la Maison Blanche», souligne-t-il.

A lire aussi...