Worldline vise un rebond en 2021 à l’issue d’une année «charnière»

AWP

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«Tous les objectifs annuels annoncés fin avril ont été atteints ou dépassés», a déclaré le patron de Worldline Gilles Grapinet.

Le groupe de paiements électroniques Worldline s’est déclaré mercredi «très satisfait» de son année 2020 malgré une baisse d’activité de 4,6%, et espère renouer avec la croissance en 2021 suite à l’intégration de son concurrent Ingenico.

«Tous les objectifs annuels annoncés fin avril ont été atteints ou dépassés», a déclaré le patron de Worldline Gilles Grapinet lors d’une conférence avec des journalistes, s’estimant «très satisfait» à l’issue d’une «année charnière».

La crise de Covid a produit une «accélération sans doute de plusieurs années du paiement sans contact, du commerce en ligne et causé la régression du paiement en espèces en Europe» une évolution dont le groupe entend profiter, a-t-il expliqué.

Sur l’année, l’ancienne filiale d’Atos a pourtant vu ses activités affectées par les restrictions sanitaires touchant les économies européennes, notamment les services aux commerçants des secteurs du voyage, du commerce de détail et de l’hôtellerie, et son chiffre d’affaires a baissé de 4,6% à périmètre et monnaie constants, à 2,7 milliards d’euros (3,0 milliards de francs).

Au quatrième trimestre, le chiffre d’affaires a chuté encore de 4,5% à données constantes, selon un communiqué.

Le bénéfice net à quand à lui été diminué de 47% à 164 millions d’euros, en raison notamment d’éléments exceptionnels en 2019. Retraité de ces éléments et des coûts d’intégration d’Ingenico, il augmente selon le groupe de 20%.

Worldline estime que l’acquisition de son concurrent (censée créer le numéro 4 mondial du secteur des paiements électroniques), et l’alliance commerciale nouée en décembre en Australie avec la banque ANZ, lui permet d’aborder 2021 avec un «positionnement extrêmement pertinent».

Il anticipe une croissance d’au moins 5% de son chiffre d’affaires à données constantes sur l’année : «stable ou légèrement négative» au premier semestre et «à deux chiffres environ» à partir de juillet, en comptant sur un assouplissement des restrictions sanitaires nationales et l’autorisation des voyages européens.

Worldline entend également rester «actif» pour étudier de nouvelles acquisitions et «ne se sent pas du tout contraint» malgré une dette nette de 3,2 milliards d’euros au 31 décembre 2020, a affirmé Gilles Grapinet.

Aucun dividende ne sera distribué sur les résultats 2020 «compte tenu de la priorité donnée à la consolidation», a-t-il précisé.

Worldline doit également se positionner cette année sur une éventuelle cession de son activité de terminaux de paiements.

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