UBS dépasse les attentes au deuxième trimestre

AWP

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Le bénéfice net trimestriel atteint 1,23 milliard de dollars alors que le consensus tablait sur moins d'un milliard. L'action grimpe.

UBS a une nouvelle fois fait preuve de résilience, dans un contexte toujours marqué par la pandémie de coronavirus. Dans l’ensemble, les résultats du deuxième trimestre ont dépassé les attentes, en dépit de nouvelles provisions pour risques de crédits. Les actionnaires devraient en tirer profit, avec la reprise possible dès le dernier partiel du programme de rachat d’actions.

La grande banque a enregistré un bénéfice net de 1,23 milliard de dollars (1,16 milliard de francs) au deuxième trimestre, en baisse de 11,5% sur un an, a-t-elle indiqué mardi.

L’évolution a été similaire pour le bénéfice avant impôts, en repli de 10% à 1,58 milliard, mais en progression de 5% en excluant les provisions pour crédits, lesquelles se sont élevées à 272 millions. Sur l’ensemble du premier semestre, ces provisions ont atteint 540 millions.

Le produit d’exploitation a essuyé une légère baisse de 1,7% à 7,40 milliards, pour des charges de 5,82 milliards. Le ratio coûts-revenus s’est amélioré de quasiment un point de pourcentage à 75,8%, en ligne avec la fourchette cible de 75 à 78%.

A fin juin, le ratio de fonds propres durs (CET1, pleinement appliqué) s’est inscrit à 13,3%, contre 12,8% à fin mars. Le ratio de levier (CET1, pleinement appliqué) s’est inscrit à 3,92%, contre 3,84% à fin mars.

Les résultats ont dépassé les attentes du consensus, en particulier pour le bénéfice net, attendu à 932 millions.

A l’exception de Personal & Corporate Banking, qui regroupe les activités suisses et où les provisions pour crédits ont pesé, les principales divisions ont inscrit des résultats stables ou en hausse, en particulier dans la banque d’affaires et la gestion d’actifs.

Dans la gestion de fortune, la banque a également profité d’un afflux d’argent nouveau de 9 milliards, contre 12 milliards lors du trimestre précédent.

La banque veut continuer à gâter ses actionnaires

En fonction de l’évolution des affaires et les perspectives pour la deuxième moitié de l’année, la banque pourrait reprendre son programme de rachat d’actions au quatrième trimestre. De nouvelles informations devraient être fournies à ce sujet en octobre, a indiqué le directeur général (CEO) Sergio Ermotti mardi lors d’une téléconférence.

Il faudra également prendre en compte le procès en appel en France, initialement prévu en juin et désormais reporté en mars 2021. Dans la mesure où il s’agit d’un évènement unique et pas d’un problème structurel, cela ne devrait pas influencer la stratégie de rétribution de la banque envers ses actionnaires, selon le directeur.

Dans tous les cas, l’optimisme est de mise quant au versement de la deuxième partie du dividende au titre de l’exercice 2019. La décision sera prise en novembre lors d’une assemblée générale extraordinaire, après la publication des résultats au troisième trimestre, si les autorités ne s’y opposent pas.

Au niveau organisationnel, la pandémie de coronavirus aura des effets sur le long terme pour la banque, qui considère que jusqu’à un tiers des collaborateurs pourraient travailler depuis leur domicile. Ces changements pourront avoir un impact sur le nombre de filiales, même si cela prendra du temps. Aucune réduction drastique d’effectifs n’y sera toutefois associée, a précisé M. Ermotti.

Dans l’ensemble, les analystes ont salué des résultats supérieurs aux attentes. L’annonce de la possible reprise du programme de rachat d’actions en a également surpris positivement certains.

D’autres se sont par contre montrés dubitatifs sur les provisions pour crédits au second semestre, qui sont escomptées en baisse par UBS par rapport au premier et ce, alors même que les analystes s’attendent à ce que la vague de faillites n’interviennent qu’en fin d’automne.

Le titre UBS a clôturé la journée en nette progression de 2,6% à 11,56 francs, à contre courant d’un indice vedette SMI en repli de 0,26%.

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