Deutsche Bank a fait état mercredi d’une nouvelle perte nette au deuxième trimestre 2020, dans un contexte perturbé par la pandémie de coronavirus, qui a conduit la première banque allemande à plus que quadrupler ses provisions pour risques.

Le groupe a enregistré une perte nette de 77 millions d’euros au second trimestre 2020, a indiqué la Deutsche Bank dans un communiqué.

Face aux conséquences économiques de la pandémie, la banque a également multiplié par plus de quatre sur un an ses provisions pour risques, qui sont passées de 161 à 761 millions d’euros.

Son résultat net part du groupe est positif, à 28 millions d’euros, nettement au dessus des attentes du consensus d’analystes, cité par le groupe, qui prévoyaient une perte nette de 283 millions d’euros.

Au niveau de l’exploitation, le résultat est également positif, à 158 millions d’euros, tandis que les recettes globales du groupe s’élèvent à 6,2 milliards d’euros.

Le résultat du groupe au second trimestre 2020 a une nouvelle fois été tiré par la banque d’investissement, qui fait état de recettes à 2,7 milliards d’euros, en augmentation de 46% sur un an.

Les revenus nets de sa partie banque d’affaires atteignent 1,3 milliard d’euros, en hausse de 3%, tandis que ceux de la banque privée diminuent de 5% sur un an, à 2 milliards d’euros.

«Dans un environnement difficile, nous avons augmenté nos revenus et diminué nos coûts» s’est félicité Christian Sewing, le patron du groupe, cité dans le communiqué.

Au deuxième trimestre 2019, la première banque allemande avait connu une perte nette de plus de 3 milliards d’euros, plombé par son plan de restructuration.

La banque indique être «pleinement sur la bonne voie» concernant ce plan, qui prévoit la suppression de 18.000 emplois d’ici 2022.

Annoncé en 2019, il consiste également à réduire la voilure dans la banque d’investissement, dépendant des activités de marchés, pour mettre l’accent sur la banque des particuliers, des PME et des grandes entreprises à l’international.