Demande stable pour Partners Group au premier semestre

AWP

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La demande clientèle s’est établie à 8,3 milliards de dollars, à comparer aux 8,4 milliards enregistrés entre janvier et juin 2019. Le titre recule de 2,2%.

Les activités d’investissement de Partners Group ont évolué au rythme des incertitudes liées au coronavirus au cours des six premiers mois de l’année. Le spécialiste zougois du capital-investissement a maintenu le niveau de sa collecte de fonds, sans toutefois satisfaire les attentes, et a dû se résoudre à raboter ses objectifs de collecte pour l’exercice 2020.

La demande clientèle s’est établie à 8,3 milliards de dollars (7,82 milliards de francs), à comparer aux 8,4 milliards enregistrés entre janvier et juin 2019, selon les indications fournies mardi par Partners Group. La masse sous gestion a pris 2,2% sur six mois à 96,3 milliards.

Les analystes interrogés par AWP s’attendaient en moyenne à des volumes totaux de 96,2 milliards et à une demande clientèle de 9,0 milliards de dollars.

Les actions non cotées se taillent encore et toujours la part du lion et représentaient 47% des volumes totaux ou 45 milliards de dollars au 30 juin. La dette privée atteignait 22 milliards (23%), l’immobilier non coté 15 milliards (16%), tandis que les investissements d’infrastructure s’élevaient à 14 milliards (14%).

Le groupe basée à Baar a dû notamment reporter des désinvestissements en raison d’un contexte défavorable lié au Covid-19. Cette décision va entraîner une baisse significative des recettes de la société au deuxième semestre, a précisé le codirecteur général David Layton lors d’une conférence téléphonique.

Parallèlement, l’activité d’investissement (achat) a également été ralentie par le coronavirus. Une somme de 4,3 milliards de dollars - émanant principalement d’acteurs institutionnels - a été investie au cours du 1er semestre, contre 6,9 milliards pour la même période en 2019.

M. Layton n’a pas souhaité fournir des prévisions chiffrées à cet égard et n’a pas précisé si un effet de rattrapage était attendu en seconde partie d’année.

Surperformance par rapport aux marchés cotés

David Layton a reconnu que certaines sociétés en portefeuille ont connu des difficultés. La performance des investissements réalisés par le groupe zougois dépasse cependant celle des marché cotés correspondants, assure-t-il, cité dans un communiqué.

Les effets négatifs liés à des programmes arrivés à maturité - ou «tail down» - ont entamé la masse sous gestion à hauteur de 2,9 milliards de dollars entre janvier et juin.

Pour 2020, la direction table sur une demande clientèle de 12 à 15 milliards de dollars, fourchette revue à la baisse par rapport aux 15-19 milliards initialement annoncés, et des effets «tail down» maintenus entre -7,5 et -9,0 milliards.

Les analystes de Credit Suisse et de Baader Helvea affirment que l’ajustement des prévisions de collecte est conforme aux attentes. Du côté de Goldman Sachs et de Baader Helvea, on souligne le rebond de l’activité à fin avril.

Sollicité par Partners Group, le Département américain du travail a confirmé que les fonds de pension proposant un système de contribution définie (DC) peuvent intégrer, dans une certaine mesure, des actifs non cotés dans leur portefeuille d’investissement.

Cette clarification gouvernementale pourrait inciter les gestionnaires de ces fonds DC aux Etats-Unis à recourir aux stratégies de la société zougoise, ce qu’ils rechignaient à faire jusqu’ici, explique cette dernière. Actuellement, Partners Group gère quelque 1 milliard de dollars pour ce type de caisse de pension en Grande-Bretagne et en Australie.

Pour la Banque cantonale de Zurich, le cours de l’action demeure élevé. Un catalyseur ou un effet de surprise manquent à l’heure actuelle pour que le titre s’éloigne de l’indice.

A la Bourse, l’action Partners Group a terminé en baisse de 2,2% à 8730 francs, dans un SLI en repli de 0,29%.

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